Vous avez entendu parler du licenciement du journaliste de France3 Rouen : Jean-Marc Pitte (ex-rédaction nationale, ex-président de la SDJ rédaction nationale de la 3).
En intersyndicale, les organisations syndicales : CFDT, CGT, FO, SNJ ont déposé un préavis de grève nationale de 24 h pour le 4 avril (2e jour du CCE) pour tenter de faire reculer la direction et faire annuler ce licenciement totalement injuste et infondé.
Ci-dessous , les derniers articles parus et le texte du préavis de grève.
Et comme le dit cet incroyable « DRH repenti » interviewé partout mais d’abord dans « Envoyé spécial » il y a 2 semaines pour la sortie de son livre DRH , la machine à broyer (ou comment il a licencié 1000 personnes dont un quart sans raison, en 20 ans) :
« Je n’aurais pas pu virer 1000 personnes en 25 ans si les salariés étaient plus solidaires entre eux ».
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Menace de grève à France 3 après le licenciement du journaliste Jean-Marc Pitte
Les syndicats de France Télévisions se mobilisent après l’éviction de l’ancien reporter de guerre à la rédaction nationale qui, depuis 2014, enquêtait sur des affaires locales pour l’antenne régionale de Normandie.
LE MONDE | 05.03.2018 à 17h22 • Mis à jour le 06.03.2018 à 07h15
De l’aveu de l’intersyndicale de France Télévisions, souvent divisée, un tel unanimisme s’observe « très rarement ». Comme révélé par Filfax, un site normand d’informations, Jean-Marc Pitte, 53 ans, journaliste à France 3 Normandie basé à Rouen, a été licencié sans ménagement mi-février, après trente ans de carrière, pour faute « simple », plutôt que « grave » comme prévu initialement. Et les syndicats SNJ, CGT, CFDT et FO du groupe de dénoncer d’une seule voix « l’arbitraire de la décision » et « l’absence de motifs sérieux ». « Son licenciement est la honte du service public », rédigent-ils dans un tract commun en promettant de déposer un préavis de grève national si la sanction n’est pas levée.
Entré dans le réseau France 3 en 1988, Jean-Marc Pitte fut longtemps journaliste au service étranger de France Télévisions à Paris, pour lequel cet ancien reporter de guerre a couvert notamment les conflits en Bosnie, Irak et Afghanistan. Profil qui lui valut alors d’être élu président de la société des journalistes de France 3. Il est revenu dans sa région de naissance en 2014, pour raisons familiales.
Entorse au code de la route
Officiellement, la direction de l’antenne régionale de France 3 – qui n’a pas souhaité commenter – lui reproche d’avoir refusé de réaliser un reportage et insulté un rédacteur en chef, ce qu’il nie formellement, ainsi qu’une entorse au code de la route, sans contravention. Début janvier, le quinquagénaire, au volant d’une voiture de la rédaction, s’engage sur une rocade, au nord de Rouen, malgré une barrière baissée à l’origine. La scène est filmée et sa direction alertée.
Fustigeant une décision « disproportionnée » pour un journaliste « qui n’avait subi aucune sanction disciplinaire auparavant », les syndicats et l’intéressé, eux, mettent en avant des motifs moins avouables, relatifs aux méthodes de travail de Jean-Marc Pitte. « C’est un grand reporter expérimenté, exigeant et intransigeant, quelqu’un de tenace, franc, direct qui dit des vérités parfois dures à entendre. C’est dérangeant pour une hiérarchie, qui s’en est servie pour le licencier », pose Danilo Commodi, délégué syndicat CGT à France 3 Normandie. « Il a un comportement rugueux, il dit ce qu’il pense, tout en restant dans les clous. C’est la vie normale des rédactions. Aucun manquement professionnel n’a été observé », embraye François Ormain, délégué syndical central FO à France Télévisions. Jean-Marc Pitte ne conteste pas des « accrochages » avec l’encadrement. « Mais ils relevaient toujours de discussions de fond, de l’éditorial, argue-t-il. J’ai des principes journalistiques et je n’appréciais pas de faire de la communication et de réaliser des sujets non anticipés afin de remplir des cases. »
Un journaliste qui dérange
Le reporter, lui, goûte l’investigation et n’hésite pas à poser des questions gênantes aux élus locaux, notamment à un des plus puissants, le président socialiste de la Métropole Rouen Normandie, Frédéric Sanchez. « Il s’est acharné sur moi en se plaignant à plusieurs reprises auprès du directeur régional. En plus d’être considéré comme chiant, je suis devenu gênant », avance le journaliste. Sollicité, Frédéric Sanchez « dément formellement être intervenu pour demander quelque mesure que ce soit concernant » Jean-Marc Pitte. « Cela n’a pas signé son licenciement, mais c’est entré en ligne de compte », assure de son côté le syndicaliste CGT Danilo Commodi, confirmant « que la direction régionale a évoqué ce différend en commission de discipline ».
Après le « statu quo » de la période de vacances scolaires, la menace de grève nationale tient toujours. Les syndicats espèrent, dans le courant du mois de mars, « un geste » de la direction du groupe, sans illusions toutefois, malgré les multiples soutiens, dont celui de Mémona Hintermann, membre du CSA et ex-journaliste de France 3. « Dans un contexte budgétaire tendu, on peut supposer qu’ils licencient un quinquagénaire pour des raisons économiques », estime François Ormain, pour Force ouvrière.
D’ores et déjà, Jean-Marc Pitte annonce son intention de saisir les Prud’hommes et de porter l’affaire au pénal.
Gilles Triolier
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France Télévisions : appel à la grève après le licenciement d’un journaliste
TV & Médias-S.C. avec AFP-26 mars 2018, 22h35
Le journaliste Jean-Marc Pitte a été licencié de France 3 pour des motifs que les syndicats jugent non valables.
Les syndicats se mobilisent contre le licenciement de l’ancien grand reporter Jean-Marc Pitte. Affecté à France 3 Rouen, il est selon eux victime d’une «éviction» sans «motifs valables».
Les syndicats SNJ, CFDT, CGT et FO de France Télévisions ont déposé un préavis de grève pour le mercredi 4 avril, afin que le groupe revienne sur le licenciement d’un journaliste de France 3, qu’ils qualifient d’ «éviction».
Ces quatre organisations appellent tous les salariés du groupe public à cesser le travail ce jour là, pour que «la direction annule le licenciement prononcé contre Jean-Marc Pitte» en février, selon un communiqué publié lundi.
Une « controverse avec son rédacteur en chef »
D’après ces syndicats, Jean-Marc Pitte, ancien président de la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3 et qui était affecté à France 3 Rouen, a été licencié sans « motifs valables », les « ubuesques » raisons invoquées étant une «entorse supposée au Code de la route puisque sans contravention », accompagnée d’une « controverse avec son rédacteur en chef ».
Ces quatre organisations syndicales estiment en outre que ce licenciement a « mis au jour la soumission intolérable de la direction à des pressions politiques locales ».
Selon Le Monde, Jean-Marc Pitte, un reporter attaché à l’investigation, n’hésitait pas à poser des questions gênantes aux élus locaux et notamment à Frédéric Sanchez, le président (PS) de la Métropole Rouen Normandie.
Entré à la rédaction de France 3 en 1988, Jean-Marc Pitte a longtemps été journaliste au service étranger de la rédaction nationale à Paris. Il a couvert des conflits en Bosnie, Irak et Afghanistan. Il est revenu en Normandie en 2014 pour des raisons familiales.
«Après des premiers mois sans problème, l’impertinence qu’il revendique au nom de son métier se serait de moins en moins accommodée, selon lui, avec la ligne éditoriale et les méthodes managériales de son équipe », rapportait Paris-Normandie en février.
Interrogée par l’AFP, la direction de France Télévisions n’a pas fait de commentaires.
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France Télévisions : appel à la grève contre un licenciement contesté
26/03/2018 à 19h54 Joel Saget / AFP
L’intersyndicale a déposé un préavis de grève pour le mercredi 4 avril. Elle veut que la direction du groupe revienne sur le licenciement d’un journaliste de France 3.
Les syndicats SNJ, CFDT, CGT et FO de France Télévisions ont déposé un préavis de grève pour le mercredi 4 avril, afin que le groupe revienne sur le licenciement d’un journaliste de France 3, ont-ils annoncé lundi.
Ces quatre organisations appellent tous les salariés du groupe public à cesser le travail ce jour là, pour que « la direction annule le licenciement prononcé contre Jean-Marc Pitte » en février, selon un communiqué publié lundi.
« Controverse avec son rédacteur en chef »
D’après ces syndicats, Jean-Marc Pitte, ancien président de la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3 et qui était affecté à France 3 Rouen, a été licencié sans « motifs valables« , les « ubuesques » raisons invoquées étant une « entorse supposée au Code de la route puisque sans contravention », accompagnée d’une « controverse avec son rédacteur en chef ».
Ces quatre organisations syndicales estiment en outre que ce licenciement a « mis au jour la soumission intolérable de la direction à des pressions politiques locales ».
Interrogée par l’AFP, la direction de France Télévisions n’a pas fait de commentaires.
J.-C.C. avec AFP