Palestine: imposons le cessez-le-feu, sanctions contre Israël

0  -  Article mis à jour le 5 septembre 2024

Communiqué du CNPJDPI* co-signé par la CGT

Le 7 septembre, cela fera 11 mois que la population palestinienne de Gaza subit les attaques d’une violence inouïe de l’armée israélienne. Les bombardements se poursuivent et n’épargnent, ni les écoles où la population s’est réfugiée, ni les zones déclarées comme sûres, ni les infrastructures vitales. Le centre de pompage et de stockage d’eau de la région de Rafah a été dynamité. La population est affamée, assoiffée, épuisée par les ordres de déplacement incessants.

Le bilan officiel de 40.000 tués, dont une majorité de femmes et d’enfants, déjà effroyable pour une population de 2,3 millions d’habitants (largement plus de 1 million à l’échelle de la France), ne prend en compte, ni les disparus sous les décombres estimés à au moins 15.000, ni les dizaines de milliers de blessés en attente de soins, ni les innombrables personnes mortes d’épuisement, de faim, de soif, de maladies non soignées en-dehors de ce qui reste des hôpitaux.

Les États occidentaux, États-Unis en tête, enchaînent les déclarations de façade en faveur d’un cessez-le-feu mais ne proposent aucune sanction pour l’imposer et continuent à livrer des armes à l’État d’Israël.

En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est de plus en plus soumise aux attaques et au harcèlement de l’armée et des colons, elle vit dans un quasi-état de siège. Depuis le 7 octobre, le gouvernement israélien exploite la guerre à Gaza pour intensifier ses politiques d’expansion des colonies, de démolition de maisons, d’isolement de Jérusalem. On y compte plus de 670 Palestiniens tués depuis le 7 octobre. L’armée israélienne a lancé le 28 août une offensive de très grande ampleur contre les camps de réfugiés du Nord de la Cisjordanie, en déclarant une «guerre totale» avec une référence explicite à Gaza.

En Israël même, les destructions de villages bédouins s’intensifient, et les Palestiniens sont soumis à une très forte répression et à un racisme omniprésent. Beaucoup d’entre eux ont perdu leur emploi ou ne peuvent plus l’exercer dans des conditions acceptables.

Les arrestations et détentions arbitraires se multiplient partout en Palestine, les conditions de détention des prisonniers sont désastreuses, la torture s’est généralisée. Face au génocide en cours, dont le caractère «plausible» a été pointé par la Cour Internationale de Justice depuis près de 7 mois, les États, dont la France, ont l’obligation d’agir.

Les arrestations et détentions arbitraires se multiplient partout en Palestine, les conditions de détention des prisonniers sont désastreuses, la torture s’est généralisée.

Face au génocide en cours, dont le caractère «plausible» a été pointé par la Cour Internationale de Justice depuis près de 7 mois, les États, dont la France, ont l’obligation d’agir.


La même Cour Internationale de Justice a également, le 19 juillet, pointé l’illégalité de l’occupation du territoire palestinien et de sa colonisation, et l’obligation de l’état d’Israël d’y mettre fin le plus rapidement possible.

Rappelons enfin que le procureur de la Cour pénale internationale a demandé des mandats d’arrêt à l’encontre des dirigeants israéliens B. Nétanyahou et Y. Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Devant le déni d’humanité que constitue la situation actuelle, nous appelons à renforcer notre mobilisation, et interpellons les autorités politiques de notre pays.

Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens exige:

  • Un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza, le retrait de l’armée israélienne et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire pour accéder à l’ensemble du territoire de la Bande de Gaza, ainsi que la fin du blocus
  • La fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid 

  • La libération de toutes les personnes détenues, qu’il s’agisse des otages détenus par le Hamas, des 10.000 prisonniers politiques palestiniens détenus au mépris du droit international, et des 
milliers de Palestiniens de Gaza transférés dans des centres de détention et de torture
  • Un soutien matériel et politique à l’UNWRA, soumise à des attaques honteuses d’Israël alors qu’elle joue un rôle irremplaçable auprès des réfugiés palestiniens et de toute la population de 
Gaza 

  • La protection des journalistes palestiniens et l’ouverture de Gaza à la presse internationale 

  • La fin de l’impunité d’Israël, et notamment: un embargo sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires à destination d’Israël; des sanctions diplomatiques; la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et IsraëL 

  • La reconnaissance par la France de l’État de Palestine, associée au rappel du droit au retour des 
réfugiés palestiniens et à l’affirmation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.

Sur la base de ces exigences, nous appelons à manifester les 7 et 8 septembre partout en France en soutien au peuple palestinien.


A Paris, nous appelons à manifester le dimanche 8 septembre à 14h au départ de la République, qui sera aussi le point d’arrivée du Parcours du Drapeau Palestinien.

Le 3 septembre 2024.

* Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (consulter son site ici).

Télécharger le communiqué en PDF, avec la liste des signataires

 

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