Prisma Media : le partage des profits, c’est maintenant !

0  -  Article mis à jour le 28 août 2017

Les salariés du groupe Prisma Media (Géo, Capital, Voici, Gala, VSD, Télé Loisirs, Femme Actuelle…), filiale du géant allemand des médias Bertelsmann, se mobilisent depuis plusieurs jours dans le cadre des négociations annuelles obligatoires à l’appel de l’intersyndicale CGT/SNJ.

Alors que Prisma Media, devenu le premier groupe de presse magazine français – suite aux errements stratégiques du groupe Lagardère – connaît une situation financière florissante, la direction reste sourde face à la revendication de ses salariés d’une plus juste répartition des profits. Car des profits, il y en a chez Prisma Media !

Son PDG, Rolf Heinz, le souligne d’ailleurs dans une interview à CB News le 11 décembre 2016 évoquant un « résultat opérationnel stabilisé à 40 millions d’euros et une rentabilité supérieure à 10 % ». Rentabilité qui a permis à Bertelsmann de percevoir 39,1 millions de dividendes pour les années 2014 et 2015. Ce chiffre devrait encore augmenter avec une prévision de l’ordre de 25 millions d’euros pour la seule année 2016.

Cette performance n’est possible que par un très fort engagement des salariés de Prisma Media qui doivent à la fois produire plus et s’investir dans la transformation numérique de l’entreprise. Si la direction loue les performances de « ses collaborateurs », elle demeure totalement sourde à leur revendication d’une meilleure répartition des profits et donc d’une augmentation des salaires après 3 ans de quasi gel.

A l’issue d’une nouvelle journée de mobilisation, lundi 27 février, la proposition de la direction est inchangée et constitue une véritable provocation : une augmentation de 10 à 15 euros net qui concerne 180 salariés sur 1000. Une situation surréaliste où malgré plusieurs occupations par les salariés des locaux de la DRH, la direction semble incapable de répondre à leur attente.

Ils sont muets également face à leurs motifs d’inquiétude. D’abord des rumeurs de vente de Prisma Media, dont l’acquisition semble avoir intéressé le fond d’investissement (Media One) de Messieurs Niel, Pigasse et Capton. Ensuite la renégociation actuelle des conventions collectives des cadres et des employés de la presse magazine, qui pourraient se traduire par de nouvelles conventions au rabais pour les salariés non journalistes de Prisma. Si le PDG de Prisma a toujours affirmé devant les salariés qu’il n’était pas favorable à cette renégociation, voulue par la majorité du syndicat d’éditeurs SEPM, il ne souhaite pas apporter de garanties sur le maintien des conventions actuelles.

Face à un tel aveuglement, l’intersyndicale CGT/SNJ appelle les salariés de Prisma Media à amplifier la mobilisation et à y participer massivement.

Gennevilliers le 28 février 2017
CGT / SNJ

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