Ce qu’avait dénoncé la CGT dès le début s’est vérifié : les pseudo-négociations pour un pseudo-grand accord social à l’AFP n’étaient qu’une mascarade. Le PDG Emmanuel Hoog a tombé le masque, en annonçant le 3 juillet que faute d’accord avec les syndicats, il dénonçait l’ensemble des accords d’entreprise.
Prétendre renégocier en seulement trois mois les 117 accords et conventions qui régissent l’AFP était évidemment une imposture. Et M. Hoog est un récidiviste : il avait fait le même coup à l’INA, son précédent poste – où il a d’ailleurs échoué.
Résumons la « négociation » proposée par la direction : diminution des congés et des RTT, gel indéfini des salaires, allongement des horaires de travail, gel des embauches, fin des plans de carrière, précarisation, M. Hoog voulait que les salariés cèdent sur tout… sans aucune contrepartie ! « Vous me donnez tout et je vous aime » : voilà la conception de la négociation de M. Hoog.
Alors qu’une large majorité de syndicats a refusé, le PDG menace maintenant de liquider l’héritage de près de 60 ans d’acquis sociaux, patiemment négociés et qui garantissent aux salariés de l’AFP des conditions de travail dignes.
Eh bien non, M. Hoog, nous ne céderons pas et nous n’accepterons pas que vous détruisiez l’AFP, le plus grand media francophone dans le monde et l’une des rares entreprises de presse encore indépendantes en France.
La CGT appelle tous les salariés de l’AFP, journalistes et personnels techniques et administratifs, à se mobiliser massivement.
Devant une telle déclaration de guerre sociale, il n’y a qu’une seule réponse possible : la grève, jusqu’à ce que le PDG abandonne son idée insensée de dénonciation des accords.
CGT AFP PARIS 06/07/2015