Lettre ouverte au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian

0  -  Article mis à jour le 28 août 2017

Monsieur le Ministre,
Le 2 novembre est devenu la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes avec la décision de l’ONU suite au meurtre au Mali de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, nos deux collègues de RFI, le 2 novembre 2013.
Il y a trois ans déjà, Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient assassinés à Kidal dans le nord du Mali. Depuis cette date tragique, et malgré les promesses des autorités françaises au plus haut niveau de l’Etat, les assassins et les commanditaires courent toujours.

L’enquête piétine et les circonstances de la mort de nos confrères restent à ce jour non élucidées. Pour beaucoup de proches des victimes, pour nombre d’associations et de syndicats, la vérité tarde à émerger.

Trois ans après, une foultitude d’interrogations dans cette affaire ne trouvent toujours pas de réponse.
Des raisons d’Etat seraient-elles à la base de cette impasse actuelle à la manifestation de la vérité ?
Le SNJ-CGT s’adresse à vous, Monsieur le Ministre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’impunité pour qu’enfin la France contribue à ce que la lumière soit faite sur ce crime.

En aucun cas, cet assassinat ne peut et ne doit rester impuni.
Il en va d’un principe fondamental qui fonde les démocraties dans le monde : la liberté d’informer et la libre circulation, tout comme la protection des journalistes.

Nous n’aurons de cesse pour notre part avec les organisations de journalistes de militer pour qu’éclate la vérité concernant les circonstances de la disparition de nos deux confrères.

Cette quête est partie prenante de la campagne active menée par la Fédération internationale des journalistes (600.000 adhérents dans le monde) 2016 #endimpunity.
A ce jour, 66 journalistes ont trouvé la mort dans l’exercice de leur profession. Un seul assassinat sur dix fait actuellement l’objet d’une enquête.

Comptant sur votre détermination dans la recherche de la vérité sur le crime commis contre nos deux collègues de RFI, veuillez, Monsieur le Ministre, accepter nos salutations distinguées.

Réagir

Réagir

Votre mail ne sera pas publié.

Top