Moment ô combien symbolique que cet anniversaire de la naissance de notre quotidien régional le 1er décembre 1943 au moment où surgit à nouveau l’épée de Damoclès que nous avions déjà il y a deux ans au-dessus de la tête.
(Rappelons que le tribunal le 28 novembre 2016 a accordé à l’entreprise le redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois. La prochaine audience est programmée le 11 janvier 2017)
Jour symbolique aussi parce qu’il évoque un riche passé d’humanités quand des résistants du Front national de lutte pour la libération de la France prennent conscience de l’absolue nécessité de promouvoir l’engagement et la lutte armée face au nazisme.
Une feuille de route numéro 1 dans laquelle les combattants expliquent comment le gouvernement de Vichy cible et nomme les résistants, des terroristes.
Face à la manipulation, ils remettent les faits dans l’ordre, tracent des perspectives.
Interrogent la population marseillaise sur le débarquement : « Mais il ne dépend que de nous et de nous seuls de le provoquer », écrivent-ils.
Le premier pilier et raison d’être de La Marseillaise sera toujours d’empêcher la peste brune d’advenir, de la combattre, quel que soit son visage, ses apparats, son époque.
Si nous ne sommes plus en guerre le combat continue et La Marseillaise porte toujours en elle cet héritage, et s’appuie sur lui pour regarder devant.
Des générations de journalistes, de salariés, viendront encore demain faire résonner la bataille des idées par le biais d’une information rigoureuse et plurielle.
Encore faut-il pour cela que les pouvoirs publics prennent conscience du grave danger qui guette la démocratie si nous venions à disparaître.
Nous sommes là, aujourd’hui, pour réaffirmer notre existence et questionner : est-ce que les pouvoirs publics vont prendre le risque de laisser s’affaiblir un peu plus le pluralisme de la presse face à la concentration pyramidale, avec tout en haut les grands financiers du CAC 40 ?
Nous avons besoin de réponses en urgence et de moyens pérennes pour notre développement et ainsi protéger l’emploi : 117 salariés, 117 familles.
Nous avons déjà beaucoup fait pour produire la dynamique enclenchée le 15 avril 2015 après la reprise par les Editions des Fédérés. Rappelons-le après un redressement judiciaire et une cession qui ont conduit à un déchirement, car conduit à 91 licenciements.
Nous poursuivons nos efforts et les indicateurs sont au vert dans un paysage où pourtant, tous les jours, les journaux connaissent des plans sociaux provoqués par des plans drastiques d’économies.
Si la sécurisation du plan de financement par la direction nous apparaît comme un passage obligé, nous sommes néanmoins conscients d’avoir besoin de plus de temps pour contrer la pression exercée par la révolution numérique en cours.
Un temps que l’économie réelle n’accorde pas aux journaux d’opinion, indépendants des grands groupes financiers.
Nous défendons l’idée que nous sommes un journal régional d’information, journal de gauche -de transformation sociale- vital à son territoire depuis 73 ans et sommes déterminés à inscrire notre titre dans le quotidien d’une société en perpétuel mouvement, pendant encore longtemps.
Nous sommes le porte-voix de ceux qui n’en n’ont pas,
le porte-voix des travailleurs en lutte,
le porte-voix de la population,
Nous avons au coeur l’ambition d’être d’un journal d’information,
utile aux femmes et aux hommes,
utile à vivre et à penser la société,utile pour la faire résonner, la faire parler, chanter et témoigner,
utile pour contribuer à en faire advenir une meilleure.
Pour nous, La Marseillaise est le compagnon de route de tout citoyen, indispensable à la démocratie et elle doit le rester… … AVEC VOUS TOUS ! AVEC NOUS TOUS !