Après une longue phase tactique durant laquelle les intentions étaient secrètement gardées, le gouvernement vient d’annoncer, à quelques jours du 1er tour des législatives, sa feuille de route concernant les réformes sur le droit du travail.
Une piètre stratégie de camouflage vient de débuter, alors que l’élément central des discussions n’est autre que le démantèlement du Code du travail, un des piliers essentiels de notre modèle social, construit pas à pas depuis des décennies et qui rythme, au bas mot, la vie de millions de salariés.
Depuis des semaines, le chef de l’État et son gouvernement affirment qu’ils consulteront les syndicats, en vantant les mérites d’une méthode qui ressemble plus, à ce jour à de l’enfumage qu’à de véritables intentions de négocier.
L’exécutif essaie donc de nous duper car, aujourd’hui encore, aucun texte ne précise les mesures concrètes qui seront avancées.
Répéter sans cesse que 50 réunions sont d’ores et déjà programmées avec les syndicats sans, toutefois, préciser que prit séparément chacun bénéficiera en tout et pour tout de 3 réunions de 2 heures sur les 3 thèmes décidés, c’est tout bonnement scandaleux.
Dissimuler les véritables objectifs, attendre les résultats des législatives, jouer du nombre de rencontres avec les syndicats puis promulguer par ordonnances une reconfiguration d’un Code du travail aux services du patronat, la CGT ne laissera pas faire !
Avancer masquer ne laisse donc guère de doute sur les mesures envisagées dans la droite ligne de la loi travail ; mesures qui pourraient se révéler beaucoup plus dangereuses que les intentions affichées par le gouvernement : en renforçant principalement le lien de subordination des employeurs, en vidant de sa substance les contrats de travail et en ouvrant la possibilité de pouvoir licencier sans ménagement.
La méthode est donc révélatrice de la nocivité du projet.
Se préparer à la lutte et à la mobilisation pour faire reculer les mauvaises mesures et imposer nos propositions sont les seules réponses de nature à changer la donne dans les prochaines semaines.
Montreuil, le 8 juin 2017
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