Pakistan : inquiétude pour Taha Siddiqui

0  -  Article mis à jour le 28 août 2017

La Fédération internationale des Journalistes (FIJ), première organisation mondiale de la profession avec 600.000 membres, et ses affiliés français, SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes,  expriment leurs vives préoccupations pour la sécurité du journaliste pakistanais Taha Siddiqui, victime d’actes d’intimidations et de harcèlement de la part d’une agence dépendant du ministère de l’Intérieur.

Taha Siddiqui est le correspondant de plusieurs médias occidentaux (dont France24, le New York Times, Der Spiegel et Le Guardian). Il a reçu en 2014 le Prix Albert Londres pour un reportage réalisé avec Julien Fouchet et Sylvain Lepetit pour France2. Il est, à ce jour, le seul journaliste non-francophone à avoir reçu ce prix prestigieux.

Depuis le 18 mai dernier, Taha Siddiqui a reçu plusieurs appels téléphoniques pressants, puis menaçants, de la part de la FIA (Federal Investigation Agency), une agence dépendant du ministère de l’Intérieur, le convoquant, sans explications, pour un interrogatoire devant la section anti-terroriste. Des hommes en civil ont fait leur apparition dans les jours suivants devant son domicile.

Notre confrère a porté plainte devant la Haute cour d’Islamabad et celle-ci a ordonné le 23 mai à la FIA de cesser son harcèlement contre Taha Siddiqui. Malgré tout, deux jours plus tard, des agents sont venus à son domicile avec une convocation formelle dans les locaux de la section anti-terroriste. Son avocat n’a pas pu obtenir de réponses sur ce qui était reproché à son client.

Une nouvelle audience de la Haute Cour a été reportée sine die.

Cette affaire intervient dans un contexte général de harcèlement contre les activistes et les blogueurs. La FIA a déjà procédé ces dernières semaines à plusieurs arrestations liées à des commentaires postés sur les réseaux sociaux. Elle a également interrogé plus de 40 personnes et saisi leurs ordinateurs et leurs téléphones portables.

La Fédération internationale des journalistes et ses affiliés français apportent leur soutien à Taha Siddiqui et condamnent les pressions et intimidations dont il est victime. Ils demandent aux autorités pakistanaises d’assurer la sécurité de notre confrère et le libre exercice de son activité.

Voir sur le site de la FIJ

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