Le régime turc lui reprochait de ne pas être en possession d’une accréditation à jour et faisait peser sur notre collègue la menace de poursuites pour agissements terroristes. La mobilisation des autorités françaises, de ses confrères, de RSF, des syndicats de journalistes français et belges, et la ténacité du comité de soutien constitué pour obtenir sa libération ont payé. Mais n’oublions pas que si Mathias Depardon est dehors, 156 journalistes turcs et kurdes restent en prison dont Deniz Yücel, journaliste germano-turc employé par Die Welt et Oğuz Güven, rédacteur en chef de l’édition en ligne du quotidien Cumhuriyet et tant d’autres.
Nous le savons, le combat pour la liberté de la presse et la liberté syndicale en Turquie est loin d’être terminé.