Communiqué SNJ, SNJ-CGT, CFDT Journalistes
Le journaliste français Loup Bureau reste en prison, après le rejet implacable et intolérable de sa demande de libération par les autorités turques. Un mois déjà derrière les barreaux pour notre confrère accusé d’appartenir à « une organisation terroriste armée ».
Cette fin de non recevoir d’Ankara, qui résonne comme un véritable coup de poignard contre la liberté de la presse, constitue un échec flagrant de la stratégie de pure communication du président Macron à l’occasion du contact téléphonique du 15 août avec son homologue turc Erdogan sur le sort de Loup Bureau.
On nous promet un nouvel entretien entre Paris et Ankara pour notre confrère. Avec le même succès que le précédent ?
Le journaliste français est à l’isolement
Loup Bureau n’a pas le loisir d’épiloguer sur de vains effets d’annonce de l’Elysée et des jeux de communication, d’autant plus que le journaliste français est à l’isolement.
Pour faire plier Erdogan et sortir notre confrère des geôles turques, il faut poursuivre et multiplier les actions de solidarité et pousser la France, l’Europe, mais aussi l’Unesco, l’ONU à durcir le ton pour amener Ankara à respecter les principes démocratiques.
Au-delà du cas de Loup Bureau, 160 journalistes turcs et kurdes sont en détention, toujours victimes du régime turc qui peut se targuer d’avoir créé la plus grande prison au monde de journalistes.
C’est à cette vaste mobilisation que s’emploient les syndicats de journalistes en France (SNJ, SNJ-CGT, CFDT Journalistes) avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ) pour que s’ouvrent les portes des prisons en Turquie.
A l’occasion du mois de détention de Loup Bureau, nous proposons que les syndicats adhérents de la FIJ partout dans le monde envoient des messages au président turc pour exiger la libération de tous les journalistes.
Libérons Loup Bureau, libérons les tous. Maintenant.
SNJ, SNJ-CGT, CFDT Journalistes, Paris le 27/08/2017
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