Le Snj-Cgt FTV a toujours défendu l’enquête, le grand reportage, l’investigation !
Il interpellait encore la direction le 8 novembre dernier – lors de la dernière commission de la déontologie – sur la trop forte proportion de fabrication des magazines emblématiques de FTV par des sociétés de production privées, au détriment des journalistes et des équipes « maison » !
Pas question pour le Snj-cgt d’accepter une diminution du nombre de ces magazines qui sont l’honneur du service public, ni la suppression assassine de 50 millions au budget de FTV.
Mais FTV a bien d’autres vitrines glorieuses et d’autres facettes honorables ! Et pas seulement à Paris ! L’image de marque de FTV c’est aussi sa présence – à travers le travail sur l’info au quotidien- des équipes régionales et locales dans plus d’une centaine de « postes avancés de l’audiovisuel public » dans l’hexagone et les outremers !
- Si 506 journalistes des rédactions nationales se sont sentis menacés et trahis au point de voter la défiance contre la PDGère, imaginez ce que ressentent les 1800 et quelques autres journalistes non parisiens qui subissent de plein fouet au quotidien, et depuis des années, des coupes claires dans les budgets du réseau régional de France 3 et dans ceux des Premières ! Et qui n’ont pas été consultés dans le cadre de cette motion de défiance, pourtant :
Ce sont des centaines de CDD qui ont été sortis des plannings de France 3 depuis 2012,
Ce sont les 24 diffusions d’éditions locales qui sont toujours menacées !
Ce sont des départs qui ne sont pas remplacés dans les rédactions depuis des années,
Ce sont des journalistes qui ne bénéficient pas du dispositif d’astreinte appliqué à Paris,
Ce sont des rédactions qui fonctionnent sans secrétaire général contrairement au national,
Ce sont des JT et des émissions qui sont tournées sans réalisateur-trice,
Ce sont des journalistes et des invité-e-s qui ne sont pas rendu-e-s plus télégéniques par des maquilleuses professionnelles (ou maquilleurs …)
Ce sont des équipes de tournage qui ne bénéficient pas de l’assistance de motards pour transmettre leurs images par TVU ou Aviwest,
Ce sont des magazines préparés sans assistant-e d’émission,
Ce sont des journalistes toujours pas JS au bout de 15 ans ni GR au bout de 20 ans !
Ce sont des CDD qui en région, n’ont plus droit aux frais de mission forfaitaires comme à Paris !
Ce sont des journalistes qui souvent doivent tourner deux sujets dans la journée ou alimenter le site web régional après leur tournage……
Tout comme la misère n’est pas plus supportable au soleil, les suppressions de postes et les conditions de travail dégradées ne sont pas plus supportables dans les rédactions hors périph’.
L’information locale et régionale est tout aussi importante pour la démocratie que le 20 heures.
Le Snj-Cgt dénonce avec la même virulence les mauvaises décisions prises contre l’info, qu’il s’agisse d’info nationale, régionale, locale ou ultramarine !
Paris, le 14 décembre 2017
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