Depuis plusieurs semaines, les salariés de L’Équipe demandent à leur direction de suspendre le processus de consultation du Comité d’entreprise et du CHSCT pour discuter du projet de réorganisation des rédactions sans avoir l’épée de Damoclès des licenciements contraints au-dessus de la tête.
L’intransigeance de la direction du groupe, ajoutée à une communication mensongère en interne pour minimiser les conséquences d’un tel plan sur l’emploi, les conditions de travail et l’avenir du journal, ont conduit les salariés à utiliser la grève pour se faire entendre.
Si la direction de l’entreprise a, dans un premier temps, méprisé l’action des salariés en misant sur le pourrissement du mouvement, elle tente aujourd’hui de le contourner en faisant confectionner un journal de piètre qualité par le personnel non gréviste.
Le Syndicat général du Livre et de la Communication écrite (SGLCE), qui manifeste sa solidarité avec les salariés de L’Équipe depuis le début du conflit, ne peut tolérer de tels agissements contre le droit constitutionnel qu’est le droit de grève, avec l’œil bienveillant des éditeurs de la PQN.
Notre syndicat demande que des discussions soient engagées au plus vite entre les organisations syndicales et la direction pour mettre en place une réorganisation qui conjugue efficience, maintien et qualité de l’emploi dans l’ensemble de la chaîne de fabrication.
Il soutient les élus du SNJ-CGT et les salariés de l’intersyndicale de L’Equipe dans leur demande de lever toute menace de départs contraints en préalable aux négociations.
Compte tenu des conséquences que pourrait avoir ce plan social au niveau régional, le SGLCE demande à rencontrer la direction du journal dans les plus brefs délais.