2
-
Article mis à jour le 8 mars 2018
Un communiqué de Syndicom
Rejet de No Billag
Le rejet massif de l’initiative No-Billag est un signal clair de la population pour des chaînes radio et TV financées par la redevance et pour des médias de service public. La majorité de la population ne veut pas renoncer à des chaînes radio et TV indépendants et est consciente du fait que la diversité des médias serait compromise s’il n’y avait plus que des médias d’information dictés par la logique du profit et du marché.
Syndicom salue le résultat de la votation, car le refus net de No Billag permet d’éviter des licenciements collectifs qui auraient eu des répercussions négatives sur les conditions de travail dans la branche des médias.
Le mandat constitutionnel actuel doit être rempli sans restrictions: les attaques et interventions parlementaires déjà lancées visant à réduire considérablement les redevances et à tailler dans les programmes de la SSR doivent être rejetées. Tout démantèlement est exclu. En revanche, il faut garantir la qualité des médias et des canaux d’information indépendants sur le plan économique.
La votation du 4 mars est une victoire d’étape pour le service public et la diversité de la presse. Des éditeurs tels que Tamedia, NZZ, AZ Medien et Somedia encouragent un journalisme uniforme en regroupant leurs rédactions et en supprimant du personnel. Ils mettent en péril l’échange d’information – garanti aujourd’hui par l’ATS par-delà les frontières linguistiques – en supprimant un quart des emplois dans cette agence. Si l’ATS continue d’être saignée de la sorte, un grand nombre de petites et moyennes entreprises de médias pourraient aussi se retrouver en difficulté. Le rejet de No Billag est un appel lancé aux milieux politiques pour qu’ils continuent à soutenir l’ATS et la lutte pour une ATS forte.
Afin d’assurer à long terme la diversité des médias et son indépendance par rapport à des intérêts guidés par le seul profit, une loi sur les médias s’impose pour garantir à l’avenir un journalisme de qualité dans les médias imprimés, électroniques et en ligne.
Le droit de recevoir une information complète est un droit fondamental que seul un service public fort peut garantir dans les médias. Pour assurer le bon fonctionnement d’une démocratie, il faut des médias qui restent indépendants des intérêts privés:
- syndicom s’engage pour la diversité des médias et pour des médias indépendants
- syndicom soutient la création d’une infrastructure numérique pour des médias indépendants financés par des fonds publics
- syndicom exige une loi sur les médias, qui traite l’information en tant que service public.
Son directeur a déjà annoncé un plan d’économie de 100 millions de francs pour répondre aux inquiétudes révélées par cette votation. Pour la signature Radio Lac, Jean-Philippe Rapp, ancien de la RTS, cette votation a révélé l’attachement des Suisses à leur service public. Cette votation était également scrutée par nos voisins, dont les audiovisuels publics sont, eux aussi, en pleine mutation.
Merci beaucoup et à bientôt !