La situation à Mayotte est d’une gravité extrême et interpelle d’abord l’État français.
Mayotte est loin de bénéficier des mêmes droits que le reste du territoire, ravagée par la pauvreté et désertée par les services publics. Mayotte est de loin le département le plus pauvre et le plus inégalitaire de France avec 85% de la population qui vit sous le seuil de la pauvreté et un taux de chômage de 40%.
La départementalisation, pour se réaliser, implique une vraie solidarité nationale bien supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui.
Les besoins criants en matière d’Éducation Nationale, de Santé, de salubrité et de sécurité publiques, de services publics en général, se conjuguant avec la vie chère et le phénomène migratoire, en font une véritable poudrière.
La problématique de l’immigration, à partir du respect de la liberté de circulation des hommes, doit prendre en compte notamment la cohésion sociale, le respect des droits de l’homme et des immigrés ainsi que le développement de tout l’archipel des Comores.
Le drame des milliers d’enfants abandonnés doit trouver des réponses qui convoquent la responsabilité de l’État.
Une politique de coopération avec les Comores pour le développement est indispensable et doit se faire en bonne intelligence.
À ce jour, les dernières assemblées générales ont décidé de maintenir les barrages ainsi que la grève, considérant que les engagements du gouvernement ne sont pas à la hauteur des enjeux.
La CGT réitère tout son soutien et sa solidarité aux travailleuses et travailleurs Mahorais, dans la juste lutte qu’ils mènent.
Montreuil, le 14 mars 2018
Avec nos meilleures salutations.