Cachez ces colères que l’on ne saurait entendre. La direction de France Inter s’apprête à supprimer l’émission Comme un bruit qui court, porte- voix des mobilisations. Cette décision, si elle est confirmée serait une très mauvaise nouvelle pour les auditeurs du service public.
La désormais première radio de France a plus que jamais, parmi ses missions, celle de se faire l’écho des colères qui grondent, dans toutes leurs diversités. Les voix des Français en lutte pour leur pouvoir d’achat, le progrès social, la défense de leurs droits, ou le climat doivent conserver leur place sur France Inter. Se priver de cette émission, c’est non seulement perdre un peu d’âme, mais aussi se couper d’une France plus populaire, plus éloignée des médias.
Déjà réduite à sa portion congrue, reléguée à une heure de moyenne écoute, le week-end après la suppression en 2014 de l’émission de Daniel Mermet, Comme un bruit qui court permet malgré tout de relayer une expression citoyenne et militante, hors des formats courts des journaux d’information. Comment ces luttes se construisent-elles ? Quelles difficultés rencontrent les citoyens mobilisés ? Ces questions doivent continuer à être posées sur les antennes du service public.
Un projet d’émission autour des enjeux environnementaux est pertinent mais ne saurait remplacer toute la palette des sujets traités chaque semaine par nos collègues Antoine Chao, Giv Anquetil et Charlotte Perry.
Quoiqu’il arrive, la CGT Radio France exige que Antoine Chao, Giv Anquetil et Charlotte Perry, retrouvent leurs places sur l’antenne de France Inter.
Paris, le 3 juin 2019
Télécharger le communiqué en PDF.