La grève du 29 mai dans le réseau Bleu a été très suivie dans les rédactions (environ deux tiers des journalistes en grève, une trentaine d’antennes perturbées). C’est un message que la direction doit entendre alors que s’ouvre aujourd’hui une négociation/discussion sur le sujet (on ne sait plus trop ce qu’il en est avec cette direction !).
Pourquoi une telle précipitation, si ce n’est pour répondre aux pressions politiques qui veulent à tout prix que Radio France et France Télévisions développent des projets communs, quitte à faire n’importe quoi ?
Pour la CGT, l’extension des matinales filmées aux 44 stations du réseau n’est pas envisageable. En tout cas, pas en l’état. La question divise beaucoup trop les salariés. Pour pouvoir se prononcer sur cette extension, il faudrait déjà réaliser un bilan sérieux des deux expériences entamées il y a quelques mois seulement à Nice et Toulouse. Il faudrait que les salariés et leurs organisations syndicales puissent se prononcer sur le bouleversement des conditions de travail que cela suppose et qui n’a pas été sérieusement évalué. Pourquoi une telle précipitation, si ce n’est pour répondre aux pressions politiques qui veulent à tout prix que Radio France et France Télévisions développent des projets communs, quitte à faire n’importe quoi ?
Nous ne voulons pas d’un accord avec France Télévisions qui contraindrait les 44 stations de Radio France à livrer des matinales télé à bas coût et pèserait à terme sur les choix éditoriaux.
Pour la CGT, l’idée que l’avenir de nos radios passerait par la diffusion télé des matinales est tout à fait discutable. La radio et la télé sont deux langages différents, avec des écritures et des rythmiques différentes. Il ne suffit pas de filmer la radio pour faire de la bonne télé. Exigeons plutôt que l’Etat donne les moyens à Radio France de déployer pleinement la radio sur internet et les nouveaux supports. Que l’Etat donne aussi à France Télévision les moyens de mieux remplir sa mission d’information télévisée de proximité.
Nous ne voulons pas d’un accord avec France Télévisions qui contraindrait les 44 stations de Radio France à livrer des matinales télé à bas coût et pèserait à terme sur les choix éditoriaux.
Paris le 7 juin 2019
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