Communiqué du SNJ-CGT
Après les manifestations records des 5, 10 et 17 décembre et malgré les tentatives de division et de stigmatisation (lire à ce propos ces deux articles d’Acrimed : ici et ici), la mobilisation est restée forte pendant les fêtes de fin d’année pour obtenir le retrait pur et simple du projet gouvernemental de retraite par points. La grève est toujours très suivie à la SNCF et à la RATP, tandis que les rassemblements, manifestations, blocages et autres actions diverses se multiplient dans tout le pays.
Acculé, le pouvoir a été contraint de lâcher quelques concessions, plus ou moins réelles, à certaines professions (policiers, contrôleurs aériens, danseurs de l’Opéra de Paris…). Cela démontre sa fébrilité mais sur le fond, il ne dévie pas de sa route. Emmanuel Macron l’a répété lors de ses vœux aux Français : la réforme sera « menée à son terme » et il persiste à la présenter comme « un projet de justice et de progrès social ».
C’est en réalité tout le contraire qui se prépare : recul de l’âge réel de départ en retraite, pénalisation de ceux qui voudraient partir à 62 ans, risque de voir diminuer la valeur du point, calcul de la pension sur l’ensemble de la carrière et non sur les meilleurs années… La « retraite Macron », c’est l’assurance d’un recul généralisé, mais plus dramatique encore pour les femmes, les précaires (dont les journalistes rémunérés à la pige) et ceux qui ont connu des accidents de parcours ou des interruptions de carrière (chômage, maladie, maternité…).
A l’inverse, aucune des propositions et revendications, que la CGT a depuis longtemps mis sur la table, n’a été prise en compte : départ à 60 ans à taux plein, revenu de remplacement à 75% du revenu net d’activité, comptabilisation des années d’études, garantie d’égalité salariale entre les femmes et les hommes, augmentation des taux de cotisation, contribution des revenus financiers, diminution du temps de travail…
Alors que se profile la présentation du projet en conseil des ministres le 22 janvier, il est crucial de poursuivre et amplifier la mobilisation, jusqu’à la victoire, c’est-à-dire le retrait. Le SNJ-CGT encourage tous les journalistes à répondre à l’appel de l’intersyndicale pour une « nouvelle puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles et inter générationnelles le jeudi 9 janvier ».
Pour cela, une seule solution : multiplier, dans les entreprises de presse et les médias, les assemblées générales et appels à faire grève et manifester le 9 janvier et les jours suivants.
La mobilisation des salariés de Radio France, qui se battent contre un plan de 300 suppressions de postes, doit servir d’exemple. Leur grève, lancée le 25 novembre et suspendue pendant 8 jours à Noël, a repris dès le 31 décembre. Eux aussi sont déterminés à obtenir l’abandon d’un projet aussi injuste qu’extrêmement dangereux pour la qualité du service public audiovisuel, notamment de l’information.
Le 9 janvier et les jours suivants, tous en grève,
tous dans la rue pour le retrait de la « réforme » des retraites !
Points de départ des manifestations parisiennes:
Jeudi 9 janvier: 13h30, place de la République.
RDV commun SNJ-CGT, Filpac-CGT, CGT Spectacle, CGT Culture: à proximité du 9, boulevard Magenta (métro République ou Jacques Bonsergent), sous le ballon de la Filpac.
Samedi 11 janvier: 13h30 à Nation
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Télécharger le communiqué unitaire « Amplifier la mobilisation et la grève pour gagner ! »
Télécharger le préavis de grève de la CGT Radio France pour le 9 janvier.
Photo Thomas Koller