Sénégal: Liberté pour le journaliste René Capain Bassène

0  -  Article mis à jour le 15 mars 2020

Communiqué SNJ, SNJ-CGT, CFDT Journalistes

Notre confrère sénégalais René Capain Bassène est emprisonné depuis plus de deux ans, accusé d’implication dans le massacre de 14 bûcherons en Casamance, région où opère un mouvement indépendantiste combattu par le régime de Dakar.

Journaliste d’investigation, M. Bassène, qui a travaillé notamment pour le media sénégalais Walf Fadjri, est actuellement en détention à Ziguinchor. Il a été placé en isolement sans possibilité de recours à un avocat, alors que l’instruction de cette affaire se trouve au point mort.

Natif de la Casamance, notre confrère, spécialiste de cette région, avait alerté les autorités des risques de violences liées au commerce illicite de bois précieux. Il était en contact avec la rébellion pour des motifs professionnels. Alors qu’il est reconnu comme un journaliste sérieux, n’hésitant pas à mettre en cause l’Etat sénégalais dans la gestion de la crise casamançaise, il a été accusé d’être impliqué dans cette affaire de meurtres.

Les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la FIJ, lancent un appel urgent aux autorités sénégalaises pour qu’elles fassent libérer immédiatement René Capain Bassène, dans l’attente de la fin de l’instruction.

Dans le même temps, Dakar doit donner tous les moyens d’assurer sa défense à ce confrère, avec l’assistance d’un avocat.

D’ores et déjà, nous exigeons du gouvernement sénégalais que les droits de l’Homme et la liberté d’expression ainsi que le droit d’un journaliste d’enquêter soient pleinement respectés, y compris dans le cadre d’un conflit interne à ce pays.

Nous apportons toute notre solidarité à notre confrère et appelons dans ce cas précis à travailler aux côtés des collègues africains et de leur Fédération syndicale.

Paris, le 13 mars 2020

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