Communiqué SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, SGJ-FO
Les organisations syndicales représentatives de journalistes SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes – SGJ-FO s’alarment du climat de haine anti-journalistes qui semble régner au sein de certains commissariats de police, selon les témoignages de policiers eux-mêmes.
« Dans les vestiaires, les flyers anti journalistes fleurissent de plus belle. On y voit placardées les têtes de reporter connus, d’indépendants, de patrons de presse dits « islamo-gauchistes ». On y encourage les coups portés à leur encontre« , témoigne un de ces policiers au magazine Le Zéphyr. « Ajoutez à cela les remarques et les applaudissements quand on apprend qu’un journaliste a pris des coups la veille et vous aurez un aperçu de l’ambiance« , poursuit ce policier.
Les organisations syndicales représentatives de journalistes SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes – SGJ-FO en appellent aux autorités pour qu’elles fassent cesser ces pratiques nauséabondes d’appel à la violence, voire les menaces de mort visant nommément certains de nos confrères. Principaux journalistes visés : Taha Bouhafs, David Dufresne, Gaspard Glanz ou encore Nnoman. Elles exigent, si de telles pratiques sont avérées, que soient recherchés et punis leurs auteurs, conformément à la loi.
Les organisations syndicales représentatives de journalistes demandent également que cessent les violences à répétition contre ces mêmes confrères et tous les journalistes et professionnels de l’image lors des manifestations, comme celles qui ont encore été perpétrées lundi 23 novembre au soir, place de la République à Paris.
Ce sont ces pratiques et ces violences, totalement étrangères à la démocratie et à la liberté d’informer, que nous dénoncerons également en manifestant massivement ce samedi 28 novembre dans toute la France, pour les libertés et contre la proposition de loi dite de Sécurité globale.
Paris le 26 Novembre 2020.
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