Réaction du SFA-CGT aux propos de Roselyne Bachelot

0  -  Article mis à jour le 18 mars 2021

Communiqué du SFA-CGT
(Photo: occupation du théâtre Sébastopol, à Lille, le 15 mars 2021)

Depuis le 4 mars, nous, artistes interprètes, sommes entièrement mobilisés pour la défense du rôle essentiel de la culture, de nos emplois, de nos droits sociaux et plus globalement les droits sociaux de tous les salariés pour dénoncer la réforme délétère du régime général d’assurance chômage.

Nous organisons des occupations de salles de spectacle, qui atteignent aujourd’hui une cinquantaine.

Depuis le 4 mars, nous organisons avec nos camarades de la fédération CGT Spectacle des occupations de salles de spectacle, qui atteignent aujourd’hui une cinquantaine. Jours et nuits, nous nous démenons pour nous faire entendre, entre assemblées générales, agoras et autres rendez-vous avec les pouvoirs publics.

Depuis le 4 mars, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, « notre ministre » donc, s’est exprimée à deux reprises publiquement sur le mouvement social en cours : une première fois le 10 mars dans l’hémicycle du Sénat pour déclarer ces occupations « inutiles » et mettant « en danger des lieux patrimoniaux fragiles » ; une seconde fois le 16 mars sur les ondes de RTL pour se plaindre de la cérémonie des César, déclarant que cette soirée n’a pas été « utile » (encore une fois) au cinéma français, ajoutant qu’il est « navrant de voir les artistes piétiner leur outil de travail », « donnant une très mauvaise image des artistes français à l’étranger ».

Madame Bachelot, nous ne sommes pas des enfants turbulents que vous pouvez publiquement sermonner. Et tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction, nous continuerons.

Madame Bachelot, nous ne sommes pas des enfants turbulents que vous pouvez publiquement sermonner pour ce que vous semblez considérer comme un caprice de notre part. Nous exigeons a minima du respect, alors même que depuis de nombreux mois nous, artistes interprètes, travailleurs du monde du spectacle, sommes considérés comme étant non-essentiels à la vie du pays. Notre lutte, loin de donner une mauvaise image de nos métiers, nous redonne bien au contraire de la dignité.

Si les actions que nous menons vous dérangent Madame la ministre, sachez que c’est précisément le but que nous recherchons, et tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction quant aux revendications que nous portons, nous continuerons.

Paris, le 17 mars 2021.

Contact presse: 01 53 25 09 06/ delegation@sfa-cgt.fr 

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