Communiqué de la FIJ
À la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et ses affiliés lancent un appel mondial aux gouvernements pour qu’ils éradiquent la violence au travail en ratifiant la Convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Selon les statistiques de la FIJ, près de 65% des femmes travaillant dans les médias ont été victimes d’intimidations, de menaces ou d’abus en rapport avec leur travail.
Selon les statistiques de la FIJ, près de 65% des femmes travaillant dans les médias ont été victimes d’intimidations, de menaces ou d’abus en rapport avec leur travail, que ce soit hors ligne ou en ligne. Les abus peuvent venir de toutes parts : collègues et supérieurs, sources, puissants ou utilisateurs anonymes sur les médias sociaux.
Ces attaques ont eu des effets paralysants sur la liberté d’expression, conduisant les femmes journalistes à s’autocensurer et affectant leur bien-être et leur vie privée. Elles ont également des conséquences dévastatrices sur le pluralisme et le droit du public à savoir, de nombreux sujets n’étant pas couverts par les femmes de peur d’être attaquées ou tuées.
Ces attaques ont eu des effets paralysants sur la liberté d’expression, conduisant les femmes journalistes à s’autocensurer et affectant leur bien-être et leur vie privée.
L’Organisation internationale du travail (OIT) a adopté le 10 juin 2019 une convention – la C190 – pour mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail, ainsi qu’une recommandation, la 206. Toutes deux peuvent apporter un changement dans la vie des femmes journalistes en mettant hors la loi la violence dans le monde du travail. À ce jour, seuls 8 pays ont ratifié la convention, à savoir l’Argentine, l’Équateur, les îles Fidji, la Finlande, la Namibie, la Somalie, l’Espagne et l’Uruguay.
À ce jour, seuls 8 pays ont ratifié la convention 190 de l’OIT pour mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail.
La présidente du Conseil Genre de la FIJ, Maria Angeles Samperio, a déclaré : « Nous avons besoin que cette convention et sa recommandation soient ratifiées par les gouvernements du monde entier le plus rapidement possible afin que la violence au travail soit considérée comme un problème de santé et de sécurité et traitée en conséquence. En interdisant le harcèlement et la violence dans le monde du travail, la Convention 190 de l’OIT peut contribuer à instaurer un climat non-violent dans les rédactions, ce dont le journalisme a grandement besoin.«
Dans le cadre de la campagne, les membres du Conseil Genre de la FIJ partagent des témoignages expliquant pourquoi la ratification de la convention de l’OIT est fondamentale dans des pays tels que le Canada, Chypre, la Grèce, le Pérou et le Portugal, soulignant l’urgence de lutter notamment contre le harcèlement en ligne et la violence économique.
Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : « La violence dans le monde du travail est un problème de santé et de sécurité auquel les employeurs des médias doivent répondre. Nous avons mener campagne aux côtés d’autres fédérations syndicales internationales il y a plusieurs années pour faire adopter la C190 et nous demandons maintenant aux gouvernements du monde entier de prendre leurs responsabilités, d’accélérer sa ratification et de modifier leurs législations nationales en conséquence.«
Pour accéder à la campagne de la FIJ sur la ratification de la Convention 190, cliquez ici.
Bruxelles, 24 Novembre 2021.
Consulter le site de la FIJ