Communiqué du SNJ-CGT de France Télévisions
Gwenaël Rihet était encarté à la CGT. Un fidèle parmi les fidèles du syndicat. « Bourdieusien » dans l’âme, cultivé. Pour lui, militer au sein d’un syndicat, saisir les opportunités (grèves, manifestations, déplacements au siège) pour contribuer à améliorer les conditions de travail de ses collègues, tirer la sonnette d’alarme, quand il le fallait, auprès de la direction, étaient comme une évidence.
Gwenaël travaillait à Angers depuis 2004. Il avait toujours vis-à-vis des collègues débutants des remarques pertinentes et bienveillantes sur certains de leurs sujets qu’il avait vus dans le journal.
Gwenaël travaillait à Angers depuis 2004. Il avait toujours vis-à-vis des collègues débutants des remarques pertinentes et bienveillantes sur certains de leurs sujets qu’il avait vus dans le journal.
Il a été délégué du personnel des Pays de la Loire pendant plusieurs années et ne rechignait jamais à suivre un appel à la grève ! Sa position de journaliste de bureau excentré lui permettait de relayer les préoccupations des collègues qui, eux aussi, travaillaient en BEX et se sentaient parfois très éloignés du centre de décision nantais… et pas toujours compris par leurs collègues de la rédaction.
S’il y avait une chose à laquelle il était férocement attaché, c’est l’égalité de traitement salarial des collègues.
S’il y avait une chose à laquelle il était férocement attaché, c’est l’égalité de traitement salarial des collègues.
À une époque où, la direction ne délivrait aucune information sur l’attribution de primes et où les montants de salaires étaient tus, et où la direction se refusait à divulguer les « nuages de points » permettant aux salariés de formuler des demandes d’augmentation, Gwenaël avait constitué son propre tableau de progression salariale au sein de la rédaction. Il pointait ainsi chaque année le niveau des rémunérations, en glanant les infos directement auprès des collègues. Cela donnait ensuite du grain à moudre aux DP pour défendre les salariés les plus désavantagés et a permis de rectifier la trajectoire salariale de plusieurs collègues.
Gwenaël avait le sens du service public chevillé au corps. Toujours soucieux de délivrer une info juste, et des images de qualité aux téléspectateurs.
Gwenaël était honnête, il était droit. Aussi droit que têtu. Et quand il estimait une cause juste, avec un ton que l’on croyait, à tort, détaché, d’une voix tranquille, voire nonchalante, il tenait tête, répétant à l’envie ses arguments.
Gwenaël avait le sens du service public chevillé au corps. Toujours soucieux de délivrer une info juste, et des images de qualité aux téléspectateurs. Gwenaël était un chouette camarade, pas du genre à se faire mousser. D’ailleurs, lorsqu’on le complimentait sur un sujet ou des images, il ne ratait jamais l’occasion de mettre en avant les qualités de narration de son binôme et ami Eric Aubron, avec lequel il a partagé 17 ans durant la bonne marche de la BAV d’Angers.
Fidèle au SNJ-CGT de France Télévisions, il laisse la trace indélébile d’un journaliste syndicaliste honnête et rigoureux.
Le 4 février 2022.
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