L’extrême-droite
 toujours contre les droits des femmes

0  -  Article mis à jour le 9 mars 2022

Tract de la Coordination départementale contre l’extrême-droite du Var (Codex 83)

L’extrême-droite c’est tout d’abord le racisme et la xénophobie prônés par la «préférence nationale» ou la «priorité nationale». Le fait de désigner des boucs émissaires permet de ne pas pointer les vrais responsables de la crise sociale et de ne pas remettre en cause un système économique qui génère toujours plus d’inégalités, y compris en termes d’inégalités femmes-hommes

Au-delà du racisme, l’extrême-droite c’est surtout un projet politique autoritaire et rétrograde dans lequel les femmes et les hommes ne sont pas à égalité.

Au-delà du racisme, l’extrême-droite c’est surtout un projet politique autoritaire et rétrograde dans lequel les femmes et les hommes ne sont pas à égalité. Pour l’extrême-droite, la famille est nécessairement hétérosexuelle. L’homme et la femme forment au sein du schéma de cette famille dite « traditionnelle », le pilier de la Nation. Dans cette famille, les femmes sont reléguées à la reproduction et à l’éducation. L’homme, de son côté, y représente la force et l’autorité (la figure du chef de famille). Toutes les tendances de l’extrême-droite adoptent ce positionnement, qu’elles soient religieuses ou fondées sur une supposée «Loi de la nature».

Quand son discours n’est pas clairement misogyne ou patriarcal, l’extrême- droite instrumentalise les discours féministes à des fins racistes.

Quand son discours n’est pas clairement misogyne ou patriarcal, l’extrême- droite instrumentalise les discours féministes à des fins racistes. C’est ce que la chercheuse Sara R. Farris appelle le fémonationalisme : les violences patriarcales et misogynes ne pouvant selon ces personnes, n’être que le fait d’hommes racisés qui viennent hors d’Europe. Ce discours ne lutte pas pour les droits des femmes: il prétend s’y intéresser dans le seul but de servir un agenda raciste et xénophobe.

Pour l’extrême-droite, 
point d’émancipation des femmes…

  • Jean-Marie LE PEN, l’un des fondateurs du Front National (rassemblant des catholiques traditionalistes, des monarchistes, des poujadistes, des pétainistes, des néo- nazis) disait : «Il est ridicule de penser que leur corps leur appartient, il appartient au moins autant à la nature et à la nation. » (Le Parisien 1996)
  • Marine LE PEN tente surtout de dédiaboliser le parti qui deviendra le Rassemblement National (RN). Mais dans son programme de 2012, elle s’attaque à la parité femmes-hommes qui est pour elle une « idéologie différentialiste et multiculturelle» qui vise à mettre en place « une forme de racisme inversé», dont « les premières victimes sont les hommes blancs hétérosexuels ».
  • Marion MARECHAL-LE PEN, proche des catholiques traditionalistes, traite les féministes de «ringardes » et participe à la Manif pour tous qui prône la famille « traditionnelle » c’est-à-dire hétérosexuelle (un père, une mère)
  • Les élu-es du FN/RN au Parlement font barrage aux droits des femmes et votent contre toutes les lois en faveur de leurs droits : loi sur le harcèlement sexuel, loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – qui comprend des dispositifs de lutte contre les violences faites aux femmes…
  • Les élues FN/RN au Parlement européen vont plus loin en prônant « la liberté des femmes à ne pas travailler » et « la liberté aux femmes de s’occuper de leur foyer » (Dominique MARTIN).
  • Eric ZEMMOUR quant à lui, déroule un discours ouvertement masculiniste et misogyne pour s’en prendre aux familles monoparentales. Selon lui, «il faut trouver un moyen financier, social, pour limiter les familles monoparentales» car il ajoute que «les familles monoparentales sont une plaie». Pour cet individu, seul le père, chef de famille doit subvenir aux besoins du foyer. Il avance qu’il « n’est pas normal que l’Etat remplace le père, c’est ça qu’on fait depuis vingt ans ».
  • Eric ZEMMOUR n’est pas pour la parité femmes-hommes. Il le dit sans détour, en affirmant: «Je suis contre toute forme de discrimination positive et donc contre la parité». Il s’en prend à toutes les formes de féminisme et renvoie sans cesse aux rôles de chacun-e : l’homme innove et crée tandis que « la femme » conserve et entretien le foyer.
  • Et pour toute l’extrême-droite, derrière chaque allusion à la « famille française » on trouve toujours la vieille rengaine raciste et nationaliste qui consiste à mettre en avant de pseudos droits des femmes « blanches » pour argumenter contre l’immigration.

L’extrême-droite
 contre le droit à l’avortement

  • Jean-Marie LE PEN disait : «Il faut convaincre les femmes de notre peuple de l’absolue nécessité d’assumer leur fonction de reproduction» (Var Matin, 2014). Il dénonçait aussi dans l’avortement un «génocide anti- français» face à une pseudo invasion migratoire.
  • Marine LE PEN, à des fins électorales, a laissé un temps entrevoir un changement de position, mais a depuis clarifié ses intentions. Elle ne s’oppose pas à l’avortement mais estime «qu’il y a des dérives et des abus», que les femmes «utilisent l’avortement comme un moyen de contraception» et que «la communauté nationale ne doit pas prendre en charge».
    En prônant le déremboursement de l’avortement celui-ci ne serait plus accessible qu’aux seules femmes aisées…
  • Les élu-es du FN/RN votent conte la loi santé qui comporte des mesures pour renforcer le droit d’avorter, ou encore contre la résolution réaffirmant l’engagement de la France sur le terrain de l’avortement.
  • Au parlement européen, Aymeric CHAUPRADE qualifie l’avortement d’ «arme de destruction massive contre la démographie européenne».
  • Quand à Eric ZEMMOUR qui ne s’est pas prononcé directement contre l’avortement, il fait aussi l’amalgame avec la contraception, en disant que d’autres formes de « contraceptions » sont disponibles en France, et que les «fondamentaux de la médecine» sont de «sauver des vies». On est tout proche des anti-IVG.

Némésis : 
le féminisme identitaire tente une percée

Depuis quelques années, l’extrême droite prend de nouveaux visages pour adoucir son image, encore associée à une certaine forme de violence masculine. De nouveaux visages qui lui permettent d’attirer d’autres types de profils, notamment des femmes.
Némésis a été créé à l’initiative d’une poignée d’étudiantes issues de l’extrême droite parisienne

Némésis n’est pas un groupe féministe, elles ne sont pas là pour changer quoi que ça soit à la condition des femmes. Elles servent un discours haineux et stigmatisant. Le féminisme n’est, pour Némésis, qu’un instrument de promotion son idéologie xénophobe.

C’est le 8 mars 2019, que le collectif avait fait parler de lui en s’invitant au sein du cortège féministe parisien. Seulement, Némésis n’est pas un groupe féministe, elles ne sont pas là pour changer quoi que ça soit à la condition des femmes. Elles servent un discours haineux et stigmatisant, comme le montrait déjà le message raciste de leur banderole. Banderole rapidement confisquée grâce à la vigilance de nos camarades antifascistes, présentes lors de la manifestation. Depuis, le groupuscule revient régulièrement semer le trouble au sein des cortèges féministes, venant toujours accompagné de son service d’ordre masculin.

Le féminisme n’est, pour Némésis, qu’un instrument de promotion son idéologie xénophobe. Elles utilisent «la cause des femmes» pour mettre en avant leurs convictions racistes et nationalistes.  Pour elles, la cause de tous les maux c’est l’immigration, l’homme dit «extra- européen».
 Cet imaginaire, en lien direct avec celui des idéologies fascistes, tente de renforcer cette figure stigmatisante et essentialiste de l’étranger, de l’ennemi intérieur.

Leurs prises de position xénophobes, homophobes, transphobes, islamophobes, anti-immigration, permettent à Némésis d’entretenir des liens étroits avec des groupes masculinistes comme Génération Identitaire, l’Action Française ou la Cocarde Étudiante qui créent parfois eux-mêmes directement la branche locale du collectif.

Et c’est en plagiant certaines actions et codes des luttes féministes émancipatrices que Némésis entretient son image de «féminisme tendance». Par des actions symboliques, notamment relayées par des influenceuses sur les réseaux sociaux, son discours est banalisé et s’incruste dans l’espace médiatique.

A Toulon comme ailleurs, Némésis hors de nos vies !

Avec l’extrême-droite
les droits des femmes sont en danger !

La Coordination Départementale contre l’Extrême-Droite:

  • APC Grand Toulon

  • CGT 83
  • 
Ensemble 83
  • 
FSU 83
  • 
Confédération Paysanne 83
  • NPA 83
  • PCF 83
  • SNJ-CGT 83
  • SNUipp-FSU 83
  • Solidaires 83
  • 
SUD Education 83
  • UCL 83
  • 
Visa 83

Contact:
codexvar@gmail.com

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