Communiqué de la FIJ
Les médias sont loin de fournir une couverture adéquate de la gravité de la crise climatique et les journalistes doivent être mieux formés afin d’améliorer leurs reportages, a révélé une nouvelle enquête mondiale de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
La FIJ exhorte les médias, les journalistes et les syndicats à jouer un rôle plus important dans la stimulation du débat et de l’action autour du changement climatique.
Une grande majorité de journalistes (plus de 81 %) se disent « très préoccupés » par le changement climatique. Seul un sur quatre estime que les médias de leur pays couvrent la crise climatique de manière adéquate.
Les résultats de l’enquête mondiale montrent qu’une grande majorité de journalistes (plus de 81 %) se disent « très préoccupés » par le changement climatique. Seul un sur quatre estime que les médias de leur pays couvrent la crise climatique de manière adéquate.
La moitié des personnes interrogées ont déclaré que leur propre média ne consacre pas de couverture spéciale au changement climatique. Moins de 6 % déclarent avoir eu accès à une formation dédiée, tandis que moins de 5 % disposent d’un service dédié à la couverture du changement climatique.
Alors que l’enquête montre que 54 % des journalistes déclarent qu’au moins certains médias de leur pays ont des reportages spéciaux sur le changement climatique, les chiffres varient d’une région à l’autre, les médias européens fournissant la couverture la plus spécialisée.
Les syndicats de journalistes doivent se mobiliser
Bien que les syndicats discutent de plus en plus des questions de changement climatique, les personnes interrogées ont estimé que leur propre syndicat avait encore une marge d’amélioration importante, près de la moitié (46 %) déclarant que leur syndicat n’avait pas de politique relative au changement climatique.
Parmi les syndicats ayant adopté des politiques ou organisé des activités visant à accroître la visibilité des problèmes liés au changement climatique ou à renforcer les compétences professionnelles de leurs membres, les principales actions consistaient à :
- Élaborer des recommandations et des directives pour les journalistes couvrant la crise climatique ;
- Offrir une formation sur les questions climatiques aux membres ;
- Adapter la tarification des annonceurs publicitaires en fonction de leur politique environnementale ;
- Mettre en place des mesures pour réduire l’empreinte de l’organisation.
Missions du groupe de travail de la FIJ sur le climat
Les journalistes interrogés ont demandé à l’équipe Action pour le Climat de la FIJ de donner la priorité aux actions suivantes:
- Former des journalistes dans le domaine de la couverture de la crise climatique ;
- Développer les bonnes pratiques pour les journalistes couvrant la crise climatique ;
- Travailler sur des campagnes sur la crise climatique avec d’autres organisations syndicales internationales ;
- Organiser des conférences mettant en avant des journalistes qui couvrent la crise climatique ;
- Réduire les émissions de carbone de l’organisation elle-même ;
- Apprendre davantage des propres membres de la FIJ sur la façon dont ils couvrent la crise climatique.
La FIJ a présenté les résultats de son enquête lors de son congrès mondial à Oman, où les membres de la FIJ ont renouvelé et revitalisé le groupe de travail de la FIJ sur le climat.
Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : «Nous appelons les journalistes du monde entier à réfléchir à la menace réelle que représente le changement climatique dans leurs reportages et à appliquer les meilleures pratiques afin d’améliorer la couverture du problème le plus urgent de notre époque. La FIJ encourage également tous ses affiliés à inclure la question climatique dans leurs programmes et à travailler ensemble pour lancer une formation qui aidera les journalistes à couvrir les sujets sur le changement climatique, et ceci de manière professionnelle et efficace.»
Bruxelles, le 10 juin 2022.