13 novembre à Paris: manifestation contre le racisme et les idées d’extrême droite

0  -  Article mis à jour le 10 novembre 2022

Appel commun

«Qu’il retourne en Afrique.» C’est par ces mots qu’un député RN a interrompu Carlos Martens Bilongo alors que ce dernier, député du Val d’Oise, exprimait lors d’une séance à l’Assemblée nationale le drame des migrants traversant la Méditerranée.
Cette sortie raciste de Grégoire de Fournas a fort heureusement provoqué un tollé et amené l’Assemblée nationale à adopter la sanction la plus lourde qu’elle pouvait prononcer: l’exclusion temporaire du député d’extrême-droite de l’enceinte du Palais Bourbon et des travaux parlementaires.

Cette sortie raciste de Grégoire de Fournas à l’endroit d’un homme ramené à sa couleur de peau noire demande que nous ne nous contentions pas de cette sanction.

Pourtant, cette sortie raciste à l’endroit d’un homme ramené à sa couleur de peau noire demande que nous ne nous contentions pas de cette sanction.

En effet, le racisme ne se combat pas seulement avec des sanctions mais également par une large mobilisation de la société afin que celle-ci affirme haut et fort qu’elle n’acceptera pas d’être gangrénée par une parole raciste de plus en plus affichée. Car, au-delà des propos de ce député du RN, ne nous y trompons pas: les propos qui ont visé Carlos Bilongo sont ceux que des millions d’hommes, de femmes et d’enfants reçoivent quotidiennement, dans la violence de l’anonymat et de la solitude.

Les propos qui ont visé Carlos Bilongo sont ceux que des millions d’hommes, de femmes et d’enfants reçoivent quotidiennement, dans la violence de l’anonymat et de la solitude.

Et s’ils les reçoivent avec une telle virulence, c’est parce que, ces dernières années, une complaisance complice à l’endroit de l’extrême-droite a permis à cette famille politique d’installer son discours de haine raciste dans le débat public. Omniprésence médiatique d’Eric Zemmour, obsessions migratoires reprises par de larges pans de la classe politique française et jusque chez certains membres du gouvernement, indécent accompagnement chez maints médias, responsables politiques et intellectuels de l’opération de banalisation du FN/RN… Autant de facilitations offertes, par adhésion idéologique ou par électoralisme, à une extrême-droite aujourd’hui portée par une inquiétante dynamique électorale.

Contre la diffusion de la parole raciste, contre la banalisation de l’extrême-droite et pour que chaque homme, chaque femme et chaque enfant puissent se considérer et être considérés avec toute la dignité qui leur est due, nous marcherons le dimanche 13 novembre à 15h, de la place de la République à la place de la Bastille à Paris.

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Organisations signataires:

  • SOS Racisme
  • MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
  • LDH (Ligue des droits de l’Homme)
  • CDK-F (Conseil démocratique kurde en France)
  • CM98 (Comité Marche du 23 mai 1998)
  • CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires)
  • FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes)
  • FIDL (Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne)
  • UEJF (Union des Etudiants Juifs de France)
  • UNEF (Union Nationale des Etudiants de France)
  • FSU (Fédération Syndicale Unitaire)
  • La Jeune Garde
  • UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes)
  • Utopia 56
  • CGT (Confédération Générale du Travail)
  • Jalons pour la paix
  • R.A.A.R (Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes)
  • BM Argenteuil
  • Mémorial 98
  • CCAF (Conseil national des Conseils de coordination des organisations Arméniennes de France)
  • France fraternités
  • Ibuka France

 

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