Communiqué du SNJ-CGT
Malgré des recherches très poussées menées au Canard enchaîné, aucune trace du travail de l’épouse d’un dessinateur historique de l’hebdomadaire n’a, pour le moment, pu être exhumée. En revanche, la procédure de licenciement engagée contre celui qui a dénoncé cet emploi fictif se poursuit…
La direction du volatile a en effet demandé à l’inspection du travail l’autorisation de licencier le journaliste Christophe Nobili, salarié protégé du fait de son mandat de délégué syndical SNJ-CGT. Elle n’a d’ailleurs pas perdu de temps, puisque sa demande est partie dès la fin du week-end pascal, après la réunion extraordinaire de CSE du vendredi 7 avril, qui elle-même prenait la suite de l’entretien préalable, tenu le matin-même.
La direction parle de «motif disciplinaire et trouble au fonctionnement de l’entreprise». Peu importe que les élus du CSE aient, à l’unanimité, voté contre ce licenciement, rejetant toute faute commise par le journaliste et estimant, au contraire, que les dommages causés à l’hebdomadaire découlent de cette procédure de licenciement.
La direction parle de «motif disciplinaire et trouble au fonctionnement de l’entreprise». Peu importe que les élus du CSE aient, à l’unanimité, voté contre ce licenciement, rejetant toute faute commise par le journaliste et estimant, au contraire, que les dommages causés à l’hebdomadaire découlent de cette procédure de licenciement.
Peu importe que pour justifier sa décision, la direction s’appuie sur la «charte d’indépendance et de déontologie des journalistes du « Canard enchaîné »», qu’elle a elle-même rédigée et qu’elle n’a pour l’instant opposée à aucun autre membre de la rédaction. Selon ce texte, les journalistes du Canard sont censés demander l’«accord de la direction ou de la rédaction en chef» pour leurs «interventions extérieures dans les médias». Ils doivent également «informer la direction et la rédaction en chef de tout projet de publication d’un livre où il est fait état de [leur] qualité de salarié du « Canard »». Pour la «liberté de la presse [qui] ne s’use que quand on ne s’en sert pas», on repassera…
Une fois de plus, le SNJ-CGT fustige la volonté de la direction du Canard de faire un exemple, en punissant celui qui a publiquement dénoncé – dans son livre «Cher Canard», publié aux éditions JC Lattès – et porté plainte contre des pratiques condamnables… semblables en tout point aux vicissitudes du couple Fillon, révélées par l’hebdomadaire, notamment sous la plume de Christophe Nobili.
Une fois de plus, le SNJ-CGT fustige la volonté de la direction du Canard de faire un exemple, en punissant celui qui a publiquement dénoncé – dans son livre «Cher Canard», publié aux éditions JC Lattès – et porté plainte contre des pratiques condamnables… semblables en tout point aux vicissitudes du couple Fillon, révélées par l’hebdomadaire, notamment sous la plume de Christophe Nobili.
Le SNJ-CGT lui réaffirme son soutien et se félicite que dans cette épreuve, il soit soutenu par un collectif de journalistes et de lecteurs du Canard. Une pétition en ligne (lire ici) a été lancée contre son licenciement, ainsi que plusieurs comptes de soutien sur les réseaux sociaux: Twitter (voir ici), Instagram et Facebook (voir ici). Une soirée de soutien se prépare même, pour le dimanche 14 mai à 17h, au Théâtre Déjazet (voir ici).
Il est encore temps de revenir à la raison et de retirer cette procédure de licenciement sans fondement, dont on ne peut imaginer qu’elle aille jusqu’à son terme.
Montreuil, le 20 avril 2023.
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