Communiqué de la CGT France Télévisions
Si le projet Tempo reste encore opaque sur l’organisation de l’offre éditoriale, on en sait plus sur la manière dont il affectera les horaires des salariés en région.
Ainsi, les équipes participant à la fabrication du journal télévisé termineront entre 20h et 20h30 au lieu de 19h45 actuellement pour les horaires les plus tardifs.
Dans le document d’information-consultation, cela est présenté comme un simple «glissement».
Pour nos collègues, ça ressemble plutôt à un vrai basculement personnel et familial. Beaucoup angoissent déjà à l’idée de journées «tunnel», où ils partiront tôt le matin pour revenir tard le soir, et cela tous les jours pour certains métiers.
Pour compenser ces amplitudes horaires XXL, la direction ferme la porte à toute évolution vers la semaine de 4 jours.
Des salariés ont déjà la boule au ventre à l’idée de ne plus jamais pouvoir dîner avec leurs enfants. D’autres ont calculé l’augmentation de leurs frais de garde, jusqu’à plusieurs centaines d’euros par mois. Pour les activités sportives, associatives ou culturelles, ce sera pendant les vacances ou le week-end. C’est tout un pan de notre vie privée qui tombe avec Tempo. Mais de tout cela, la direction n’en a cure.
Des salariés ont déjà la boule au ventre à l’idée de ne plus jamais pouvoir dîner avec leurs enfants. D’autres ont calculé l’augmentation de leurs frais de garde, jusqu’à plusieurs centaines d’euros par mois. Pour les activités sportives, associatives ou culturelles, ce sera pendant les vacances ou le week-end. C’est tout un pan de notre vie privée qui tombe avec Tempo. Mais de tout cela, la direction n’en a cure.
Dans le document d’information-consultation, la direction s’est contentée de cocher la case «Impacté» pour les métiers de l’édition, de la régie, de la présentation, du reportage ou de l’encadrement. Voilà qui fait beaucoup de monde sans proposition acceptable d’organisation!
A l’heure où la direction espère que les organisations syndicales signent l’accord Santé, Qualité de Vie et Conditions de Travail censé renforcer pour le salarié «l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, avec le pouvoir de se déconnecter de sa vie professionnelle lors de ses temps de vie hors travail», elle semble surtout déconnectée des réalités quotidiennes.
Une coupure de 2h30 ne compensera jamais le temps passé en famille, entre amis, ou consacré à des loisirs. Tout le monde n’habite pas à proximité de son lieu de travail, et beaucoup de salariés n’ont pas le temps de rentrer le midi.
Une coupure de 2h30 ne compensera jamais le temps passé en famille, entre amis, ou consacré à des loisirs. Tout le monde n’habite pas à proximité de son lieu de travail, et beaucoup de salariés n’ont pas le temps de rentrer le midi.
Même quand la future amplitude quotidienne est revue pour rester «correcte», l’adaptation induit la limitation voire l’empêchement des projets de développement en matinée par exemple.
L’encadrement éditorial est encore plus impacté avec des amplitudes allant jusqu’à 13 heures, du délire. C’est déjà ce que vivent des encadrants du numérique qui finissent par jeter l’éponge avec raison.
L’encadrement éditorial est encore plus impacté avec des amplitudes allant jusqu’à 13 heures, du délire. C’est déjà ce que vivent des encadrants du numérique qui finissent par jeter l’éponge avec raison.
Sans oublier les CDD qui devront prendre des nuitées supplémentaires, alors qu’ils ont déjà bien du mal à se faire rembourser leurs frais de mission.
Les 60 ETP supplémentaires promis, dont on ne sait pas encore quand on en verra la couleur, devraient soutenir l’édition. A la hauteur de tous les besoins? On peut en douter. Et les autres métiers? Allonger les journées de travail n’est pas une modification anodine des conditions de travail et il est clairement impossible de faire encore plus à moyens constants.
La CGT alerte sur un risque psychosocial maximal, et demande le retrait immédiat du projet.
A suivre…
Paris, le 31 mai 2023.
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