Communiqué de la CGT Spectacle
Mediapart a publié ce 27 juillet une enquête sur le tournage du film «Le Retour» de Catherine Corsini. Cette enquête confirme ce que nous avions déjà rendu public: le CNC retire 330.000 € de soutien financier pour entorse à la législation protégeant les mineur·es travaillant sur le film. Une comédienne a été limogée par la production après avoir dénoncé une agression sexuelle survenue lors de ce tournage, pour laquelle elle a porté plainte. Une autre comédienne mineure s’est plainte d’un comportement inapproprié d’un cascadeur. La réalisatrice et la production ont refusé d’entendre les victimes de ces agressions et au contraire ont entretenu un climat de conflit susceptible de caractériser du harcèlement moral sur une partie de l’équipe, notamment les plus jeunes qui demandaient de changer de pratiques.
De plus en plus de professionnel·les, de femmes notamment, se révoltent et dénoncent les faits de violences sexistes et sexuelles. Malgré cette mobilisation importante, des affaires d’agressions sexuelles continuent de survenir dans le secteur.
Compte tenu de l’importance de ces griefs, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) Cinéma et l’Inspection du travail sont intervenus lors du tournage.
De plus en plus de professionnel·les, de femmes notamment, se révoltent et dénoncent les faits de violences sexistes et sexuelles. Malgré cette mobilisation importante, des affaires d’agressions sexuelles continuent de survenir dans le secteur: Nicolas Bedos, Gérard Depardieu…
Nous appelons chacun·e à poursuivre cette libération de la parole, à porter plainte systématiquement, pour que chaque fait de violence soit instruit par la justice.
Nous appelons chacun·e à poursuivre cette libération de la parole, à porter plainte systématiquement, pour que chaque fait de violence soit instruit par la justice.
La Fédération CGT Spectacle et ses syndicats, le Syndicat des Professionnel·les des Industries de l’Audiovisuel et du Cinéma (SPIAC-CGT) et le Syndicat français des artistes-interprètes (SFA-CGT) se tiennent résolument au côté des victimes et des lanceur·ses d’alerte, et continueront d’œuvrer sans relâche, y compris en saisissant le Procureur de la République, pour que le harcèlement et les violences autant sexuelles que morales disparaissent de nos lieux de travail.
Paris, le 28 juillet 2023.
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