Communiqué des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 ont choisi comme thème de l’année 2024, à l’occasion du bicentenaire de la naissance d’André Léo: André Léo et la Liberté de la Presse.
Le vendredi 3 mai 2024, l’Association organise, à l’occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse, un rassemblement place de la République à Paris en présence de journalistes, syndicats et médias, en particulier de la presse indépendante.
Nous vous y attendons nombreuses et nombreux de 18h à 20h.
- Vous pourrez y écouter des prises de parole dont celles de la Fédération internationale des journalistes et du SNJ/CGT.
- Nous ferons une «vente à la criée» de fac-similés de journaux de la Commune et nous lirons des articles de la presse de cette époque.
Notre espoir avec cet événement est de tisser un lien entre hier et aujourd’hui.
La presse est au cœur de l’expérience communarde. L’interdiction de six journaux, le 11 mars 1871, est l’une des étincelles qui poussent au soulèvement du 18 mars.
La presse est au cœur de l’expérience communarde. L’interdiction de six journaux (Le Vengeur, Le Cri du peuple, Le Mot d’ordre, Le Père Duchêne, La Caricature et La Bouche de Fer), le 11 mars 1871, est l’une des étincelles qui poussent au soulèvement du 18 mars. Dès le lendemain du 18 mars, des titres éclosent en nombre. Ces quelques semaines furent même dans l’histoire de France la période la plus prolifique pour les journaux. Plus de 70 quotidiens furent lancés, parmi lesquels on trouve des titres aussi expressifs que L’Affranchi, journal des hommes libres, Le Bonnet rouge, La Bouche de fer, Le Réveil du peuple, L’Estafette, ou encore La Sociale. La plupart disparurent avec les 30.000 morts de la semaine sanglante, à la fin du mois de mai 1871.
Ce foisonnement à la fin du XIXe siècle nous invite à nous interroger, en ce début de XXIe, sur l’appauvrissement aussi bien en nombre que sur le fond des médias.
Ce foisonnement à la fin du XIXe siècle nous invite à nous interroger, en ce début de XXIe, sur l’appauvrissement aussi bien en nombre que sur le fond des médias, en France et au-delà, via leur concentration aux mains de quelques groupes et les attaques directes que les journalistes affrontent. En ce XXIe siècle, trop souvent, les invectives et les agressions verbales sont présentées comme des débats alors que la conscience reste « troublée » par les mensonges, demi-vérités et/ou malhonnêtetés intellectuelles.
La loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881, loi fondatrice des libertés de publier et du droit d’expression, est très largement inspirée des idéaux de la Commune de Paris. Elle pose aussi les responsabilités de ces libertés. Elle est le ciment fondateur, en France comme dans beaucoup d’autres pays ensuite, des démocraties et des principes républicains.
Salutations communardes.
Consulter le site des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871.
Pour visionner les prises de parole (celle de notre secrétaire général, Emmanuel Vire est à 7 min. 45 sec.):
https://www.youtube.com/watch?v=t-fzCoO4bY0