Indépendance et liberté de la presse : le SNJ-CGT plus que jamais mobilisé

0  -  Article mis à jour le 10 juin 2024

Motion générale du congrès de Six-Fours-les-Plages

Photo Laurent Martinat

Le congrès triennal du SNJ-CGT réuni à Six-Fours-les-Plages (Var) les 5, 6 et 7 juin 2024 ne peut que constater et dénoncer la mise en danger qu’inflige le pouvoir macroniste aux journalistes. La fragilisation de notre profession s’est encore aggravée : dégradation des conditions de vie et de travail, poursuite de la concentration des médias aux mains de milliardaires, attaques contre l’audiovisuel public, atteintes aux libertés de la presse et à l’exercice du métier, désintérêt face à l’urgence climatique et la perte de biodiversité, mais croyance aveugle dans les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle, sans oublier un tapis rouge déroulé à l’extrême-droite !

Le congrès de Six-Fours-les-Plages a permis de graver dans le marbre la volonté farouche du SNJ-CGT de respecter la parité dans ses principales instances. Les statuts de notre organisation syndicale ont ainsi été modifiés afin que, désormais, son comité national et son bureau national soient composés d’au moins 50 % de femmes.

Le congrès de Six-Fours-les-Plages a permis de graver dans le marbre la volonté farouche du SNJ-CGT de respecter la parité dans ses principales instances. Les statuts de notre organisation syndicale ont ainsi été modifiés afin que, désormais, son comité national et son bureau national soient composés d’au moins 50 % de femmes.

Le congrès a appelé à lutter sans relâche contre le projet, porté par la ministre Rachida Dati, de fusionner l’audiovisuel public, qui fait peser un grave danger sur son indépendance, ses missions et ses moyens. Il a également soutenu la mobilisation historique des salarié-es de l’Agence France- Presse, en grève jeudi pour défendre leur réseau d’expatrié-es gravement menacé par leur direction. Un mouvement massif et historique qui a permis d’obtenir de la direction l’engagement de ne pas diminuer le nombre de postes d’expatriés jusqu’à la présentation d’un nouveau projet.

Le syndicat dénonce l’attitude patronale de mettre en échec toute négociation : à l’échelle nationale, la commission paritaire permanente de négociation et interprétation (CPPNI) est au point mort. Dans les branches, il n’y a quasiment aucune proposition d’amélioration des grilles, certaines gelées depuis 2018, et dans les entreprises, énormément de NAO (négociations annuelles obligatoires) se finissent par un constat d’échec. Ce n’est plus acceptable et notre rôle est de travailler dans l’unité avec les autres syndicats représentatifs pour créer le rapport de force nécessaire pour que cela change. Aucun journaliste ne devrait être rémunéré au SMIC ou s’appauvrir après des années d’inflation et de pandémie.

Le SNJ-CGT dénonce également la concentration des médias aux mains des milliardaires, délétère pour le pluralisme. Il milite pour interdire à des groupes privés qui possèdent des médias de posséder également des fournisseurs d’accès à la télévision.

Le syndicat s’oppose fermement à la réforme inutile et dangereuse de l’assurance chômage, qui va fragiliser aussi les journalistes, et en particulier ceux qui sont rémunéré-es à la pige et précaires.

Les atteintes aux droits des journalistes, mais aussi des militant-es en général, ne cessent de s’aggraver. Aujourd’hui, des journalistes sont convoqué-es dans des commissariats ou par des agences de renseignement pour révéler leurs sources, ou même pour avoir exprimé des idées ou pris position. Des journalistes sont criminalisé-es et jugé-es pour avoir couvert des luttes écologiques ou mené des enquêtes qui dérangent. Jamais le nombre de journalistes blessé-es par les forces de l’ordre n’a été aussi élevé. Le SNJ-CGT considère le pouvoir macroniste comme le principal responsable de ces dérives et une menace pour la démocratie et la liberté d’expression.

Le syndicat appelle à barrer la route aux extrêmes droites et à s’unir pour construire une alternative. A deux jours des élections européennes, il appelle à voter contre les extrêmes droites et les partis qui favorisent leur ascension.

Le syndicat appelle à barrer la route aux extrêmes droites et à s’unir pour construire une alternative. A deux jours des élections européennes, il appelle à voter contre les extrêmes droites et les partis qui favorisent leur ascension.

Il promet de se mobiliser pour intégrer l’urgence climatique à tous les niveaux de son action : dans le fonctionnement des entreprises de presse, dans le combat pour les conditions de travail et dans les contenus rédactionnels.

Face à toutes ces maltraitances, le Congrès du SNJ-CGT exhorte les journalistes à œuvrer à l’unité syndicale en France et à l’international pour mener et gagner les batailles contre tous les obscurantistes et les conservatismes.

Six-Fours-les-Plages (Var), le 7 juin 2024.

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