Contre l’extrême droite,
 le combat doit s’amplifier !

0  -  Article mis à jour le 13 juin 2024

Communiqué du SNJ-CGT

Après la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, qui fait courir l’énorme danger de voir le Rassemblement national accéder au pouvoir, le SNJ-CGT exhorte les forces de gauche à effectuer un sursaut unitaire immédiat.

Le SNJ-CGT appelle également à participer à toutes les initiatives – rassemblements, manifestations, prises de parole… – pour refuser l’inimaginable.

Devant l’ampleur de la défaite, Emmanuel Macron a donc plié aux injonctions du Rassemblement national, qui recueille plus de 31 % de voix aux élections européennes, auxquelles s’ajoutent les plus de 5 % de Reconquête.

Après son élection en 2017, le président avait promis qu’il «  ferai[t] tout pour [que les électeurs] n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes  ». Sept ans plus tard, le bilan est accablant. L’extrême droite est plus que jamais aux portes de pouvoir.

Après son élection en 2017, le président avait promis qu’il «  ferai[t] tout pour [que les électeurs] n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes  ». Sept ans plus tard, le bilan est accablant. L’extrême droite est plus que jamais aux portes de pouvoir.

Le RN peut se réjouir d’avoir bénéficié d’un véritable marche-pied de la part de gouvernements qui n’ont pas hésité à reculer de deux ans l’âge de la retraite malgré les millions de manifestants dans les rues, à mettre en pièce l’indemnisation du chômage ou à reprendre, purement et simplement, les recettes de l’extrême droite pour sa loi «  asile-immigration  ».

L’extrême droite s’est toujours bâtie sur le rejet de l’autre, sur la haine et la division.

L’extrême droite n’a jamais été et ne sera jamais l’alliée des travailleuses et des travailleurs.

Dans un récent argumentaire (lire ici), la CGT rappelle qu’au Parlement européen, le RN a voté :

  • contre la mise en place de salaires minima en Europe
  • contre l’encadrement de la rémunération des stagiaires
  • contre un mécanisme visant à réduire l’inégalité salariale entre femmes et hommes
  • contre la revalorisation des personnels soignants
  • contre la consolidation des droits des Comités d’entreprise européens
  • contre un soutien aux ménages dans le cadre de la transition écologique
  • contre des objectifs en faveur de l’emploi et de la formation et contre la pauvreté
  • contre la protection des travailleurs précaires des plateformes.

Qu’il s’agisse de ses vitrines politiques ou des multiples groupuscules qui la constituent, l’extrême droite est également l’ennemie de la liberté de la presse.

Qu’il s’agisse de ses vitrines politiques ou des multiples groupuscules qui la constituent, l’extrême droite est également l’ennemie de la liberté de la presse. De nombreux journalistes qui enquêtent sur son fonctionnement ou décryptent ses discours, sont victimes d’agressions, physiques ou verbales. Il est d’ailleurs à craindre que ces résultats aux élections européennes donnent des ailes à certains, pour pousser la violence encore plus loin.

Là où elle a pris le pouvoir en Europe, comme en Italie ou en Hongrie, l’extrême droite s’efforce de mettre les journalistes au pas, en particulier dans l’audiovisuel public, en y nommant ses affidés et en s’adonnant à la censure.

En France, certains médias, notamment ceux aux mains de Bolloré mais pas seulement, portent en outre une grave responsabilité, du fait de la complaisance dont ils font preuve, voire de la promotion qu’ils assurent aux idées de haine et de division de l’extrême droite ou en entretenant un climat propice à ces dernières.

Le SNJ-CGT appelle plus que jamais les journalistes à faire leur travail d’enquête et d’analyse, en documentant et en mettant en perspective le véritable visage de l’extrême droite.

Montreuil, le 10 juin 2024.

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