Le groupe Centre-France lâche “Le Pays Roannais”

0  -  Article mis à jour le 19 juin 2024

Communiqué SNJ et SNJ-CGT de Centre-France Hebdos

Parmi les nombreux points présentés ce 18 juin 2024 (en CSE de groupe Centre-France) par les différents représentants de la direction du groupe, face aux élus du personnel de toutes les entités, c’est l’information la plus importante concernant la filiale Centre-France Hebdos.

Pour rappel, Le Pays Roannais a été acheté en janvier 2011 par Jean-Pierre Caillard, alors directeur du groupe Centre-France.

Cette information “coup de massue” (du lâchage du “Pays Roannais”) a été donnée par le service des Ressources humaines et confirmée par Soizic Bouju, directrice générale du groupe.

Cette information “coup de massue” (du lâchage du “Pays Roannais”) a été donnée par le service des Ressources humaines et confirmée par Soizic Bouju, directrice générale du groupe : “Les équipes du Pays Roannais font très bien leur travail. Mais malgré leurs efforts depuis trois ans, le modèle économique actuel a des effets très lourds dans le résultat d’exploitation”. Une perte de l’ordre de 500.000 € par an, selon Inma Bevan, directrice des ressources éditoriales du groupe.

L’équilibre du modèle économique du Pays Roannais est d’autant plus difficile à atteindre qu’il n’est adossé à aucun autre quotidien du groupe (contrairement aux sept autres hebdos de CFH) et qu’il est, spécialement dans le département de la Loire, confronté à la forte concurrence du groupe Ebra, via le quotidien Le Progrès (avec une incidence forte sur la diffusion, mais aussi le chiffre d’affaires publicitaire).

Quelle suite concernant l’avenir du Pays Roannais ? La direction de Centre-France a déclaré être ouverte à toutes les solutions pour ce titre à l’ancrage historique.

Nous n’en sommes donc qu’au stade des hypothèses, mais nous imaginons que des échanges avec le groupe concurrent Ebra, bien ancré dans la zone de diffusion, sont très probables.

Nous n’en sommes donc qu’au stade des hypothèses, mais nous imaginons que des échanges avec le groupe concurrent Ebra, bien ancré dans la zone de diffusion, sont très probables. Mais rien ne dit qu’un autre groupe de presse ne soit pas intéressé et vienne lui aussi se positionner. Ebra n’est donc qu’une hypothèse parmi d’autres.

“Quelle issue en cas d’échec ?”, demande notamment Christian Verdet (SNJ-CGT), journaliste du Pays Roannais et élu titulaire du CSE de Centre-France Hebdos. Soizic Bouju laisse entendre qu’il n’y a pas matière à inquiétude : “Nous proposerons des solutions au personnel. Nous n’en sommes qu’au projet de désengagement du Pays Roannais, il est trop tôt pour donner une échéance”.

Un CSE exceptionnel prochainement

Bien en amont du prochain comité de groupe que la direction programme le 11 septembre à Clermont-Ferrand, les élus de Centre-France Hebdos demandent la tenue d’un Comité social et économique (CSE) exceptionnel dans les meilleurs délais. Tous les salariés du Pays Roannais peuvent regrouper leurs questions, Christian Verdet étant déjà prêt à les recueillir.

A lui seul, Le Pays Roannais représente près de la moitié du personnel de Centre-France Hebdos.

Quel avenir pour votre CSE, dont le mandat devait théoriquement se terminer à l’automne 2025 ?

Les élus entendent défendre un rattachement territorial des salariés des sept autres hebdos au CSE du quotidien qui partage le même territoire.

Parmi les cinq représentants du personnel de CFH élus à l’automne 2021, il n’en restera bientôt plus que deux. L’un démissionne en juillet ; une suppléante va être absente jusqu’en février 2025 (elle attend un heureux événement), une autre suppléante occupe un poste chronophage qui ne lui permet pas de siéger. Quand Le Pays Roannais ne sera plus sous la responsabilité de Centre-France, il ne restera plus qu’un titulaire.

Ce comité de groupe du 18 juin a été suivi d’un CSE extraordinaire de l’UES La Montagne. Objet, “un projet de transformation basé sur le volontariat”. En clair, essentiellement un plan de départs volontaires pour réduire la masse salariale.

Toujours sur le plan social, Marie Durand (DRH) indique qu’il y aura un “questionnement systématique” pour le maintien de chaque poste à l’issue de chaque départ au sein du groupe. “Quel que soit le titre ou le service, ce sera du cas par cas”.

Pour le moins dense, ce comité de groupe du 18 juin a été suivi d’un CSE extraordinaire de l’UES La Montagne, navire amiral du groupe. Objet de ce CSE, “un projet de transformation basé sur le volontariat”. En clair, essentiellement un plan de départs volontaires pour réduire la masse salariale (lire l’article du Monde).

Les délégués du personnel des différentes entités du groupe s’étonnent que Philippe de Lambertye ne soit plus en poste. Le “directeur général adjoint” du groupe ne sera resté en poste que… cinq mois, le quittant au terme de sa période d’essai. Soizic Bouju annonce que la direction lui cherche un successeur pour un relais dès l’automne.

Le 19 juin 2024.

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