Communiqué du SNJ-CGT d’Indigo Publications
Les journalistes de l’édition et de la traduction ont été informés mardi 10 septembre par la direction d’Indigo Publications (Africa Intelligence, Intelligence Online, La Lettre…) d’un “projet d’évolution” de leurs deux services. Ce projet, flou et anxiogène pour les services concernés, consiste ni plus ni moins en la suppression de l’édition et du desk anglais. Éditeurs et traducteurs seraient intégrés aux rédactions et rattachés aux rédacteurs en chef. Les postes de chef d’édition et de responsable du desk anglais disparaîtraient.
Le projet, flou et anxiogène pour les services concernés, consiste ni plus ni moins en la suppression de l’édition et du desk anglais.
La direction estime pouvoir “améliorer la collaboration entre éditeurs/traducteurs et rédacteurs”, “fluidifier le parcours copie et renforcer la qualité éditoriale”. Cette nouvelle organisation viserait également à “valoriser” le travail des éditeurs et traducteurs.
Toutefois, plusieurs points nous alertent et nous semblent être à l’opposé des intentions évoquées par la direction:
- Dans cette organisation en silo, comment pourront être gérées les urgences (modifications, alertes…) des différentes publications sans un pool d’éditeurs et traducteurs mobilisable au gré des besoins?
- Quelle flexibilité pour gérer le flux de copie au quotidien? Quelles conséquences pour la qualité finale de la copie, alors que le nombre d’éditeurs et traducteurs pour chaque publication sera, de fait, réduit?
- Des renforts en piges sont envisagés; qui assurera la coordination de ces ressources? Cette organisation ne risque-t-elle pas d’entraîner une surcharge de travail pour les rédacteurs en chef, qui devront aussi manager les éditeurs et traducteurs?
- Les postes de chef de service étant supprimés, un reclassement des deux salariés concernés serait proposé, à un poste opérationnel. Devront-ils choisir entre déclassement et licenciement?
Le projet, tel que présenté au CSE et aux services, apporte plus de questions que de réponses, et ne repose que sur la conviction de la direction que “l’organisation actuelle est arrivée à ses limites”, sans données concrètes. Les conséquences, notamment sociales, n’ont pas été précisées.
C’est pourquoi la section syndicale SNJ-CGT d’Indigo Publications demande la suspension de ce projet qui, en l’état, s’apparente à un plan d’économies qui ne dit pas son nom.
Paris, le 1er octobre 2024.
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