Communiqué de la CGT
Le 20 janvier 2025, le Président Macron a présenté ses vœux aux armées. Sans surprise, le Président poursuit sa stratégie de surarmement, en voulant «changer d’échelle dans nos montants consacrés à la défense», en allant bien au-delà des 2% du PIB. Il donne ainsi raison à «notre allié américain», qui pousse à la déraison l’ensemble des pays européens à dépenser plus en matière de défense au détriment des besoins sociaux. Ne s’embarrassant d’aucune contradiction, le Président s’engage à un renforcement de l’OTAN, aujourd’hui complètement inféodée aux USA, tout en évoquant «une autonomie stratégique et une souveraineté européenne en parlant de défense».
Ne s’embarrassant d’aucune contradiction, le Président s’engage à un renforcement de l’OTAN, aujourd’hui complètement inféodée aux USA, tout en évoquant «une autonomie stratégique et une souveraineté européenne en parlant de défense».
Dans ses vœux, le Président appelle à franchir une étape supplémentaire dans la construction d’une défense européenne en restructurant nos industries pour faire des champions européens, quitte à abandonner la maîtrise et la souveraineté nationale.
Il dénonce «une prolifération des nouvelles technologies, dont l’accès à l’arme nucléaire», oubliant par la même le non-respect du Traité de Non-Prolifération par les pays détenteurs, dont la France, pourtant signataire de ce Traité et qui n’ont de cesse de moderniser leur arsenal nucléaire.
Dans son «mouvement de réarmement», le Président Macron n’oublie pas la jeunesse et compte pousser plus loin le concept du SNU pour «proposer à notre jeunesse un engagement fort» et «permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs».
La constitution d’une réserve de professionnels est réaffirmée avec l’ambition d’atteindre un effectif de 100.000 en 2035. La CGT réaffirme son opposition à projeter des salariés sur les théâtres de guerre et ne peut accepter que la réserve soit un moyen détourné d’y parvenir.
Pour la CGT, la stratégie de défense présentée par le président s’inscrit dans une économie de guerre et va à l’encontre de l’affectation de centaines de milliards d’euros en réponse aux besoins des populations.
Pour la CGT, la stratégie de défense présentée par le président s’inscrit dans une économie de guerre et va à l’encontre de l’affectation de centaines de milliards d’euros en réponse aux besoins des populations.
C’est le cas pour la jeunesse en terme d’éducation, de formation, mais plus généralement pour la population qui aspire à des politiques de santé, de protection sociale, de justice, exigeant des moyens financiers qui seront détournés vers les budgets militaires.
L’orientation présentée par Emmanuelle Macron tourne le dos à l’indispensable coopération entre les États au regard des enjeux communs d’aujourd’hui, qu’ils soient géopolitiques, économiques, sociaux ou climatiques.
La France doit respecter les traités qu’elle a signés, notamment le traité de non- prolifération, mais aussi celui sur le commerce des armes.
La CGT réaffirme que la France doit restaurer une diplomatie efficace afin de promouvoir le multilatéralisme et que son mandat au conseil de sécurité de l’ONU doit servir à sa fonction première de gardien de la Charte des Nations Unies.
La France doit respecter les traités qu’elle a signés, notamment le traité de non- prolifération, mais aussi celui sur le commerce des armes.
En cette année des commémorations des 80 ans des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, elle s’honorerait à travailler à la désescalade d’armements et à signer et ratifier le traité d’interdiction des armes nucléaires.
A Montreuil, le 5 février 2025.
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