Communiqué intersyndical du groupe Rossel France*
Après La Voix du Nord, Paris-Normandie… le Courrier Picard. La direction du groupe Rossel a lancé un plan social visant la suppression de vingt postes: quatorze éditeurs, trois rédacteurs en chef adjoint – sur cinq – et trois salariés du service comptabilité. La rédaction du Courrier Picard passera de 70 journalistes à 53. La comptabilité sera gérée par celle de Lille. Quant à la rédaction en chef? Mystère… Les négociations avec les représentants syndicaux doivent s’achever le 3 avril. Qu’est ce qui ressort de ces réunions?
Renonciation à la qualité du contenu puisque la relecture ne sera plus assurée par les éditeurs mais par les chefs d’édition, voire les reporters et parce qu’on ne peut pas faire mieux avec moins d’effectifs.
La renonciation. Renonciation à la qualité du contenu puisque la relecture ne sera plus assurée par les éditeurs mais par les chefs d’édition, voire les reporters et parce qu’on ne peut pas faire mieux avec moins d’effectifs. Une antienne brandie par l’ancien DG, Michel Nozière, lors du PSE à La Voix du Nord… Renonciation au print qui assure toujours 80% des recettes mais sans véritable trajectoire sur le web. Renonciation à des postes d’éditeurs, pourtant créés pour apporter de la plus-value sur le web, et détenteurs d’un savoir-faire que la direction veut remplacer par une société de PAO.
Des économies. Ce plan, comme tous les plans menés par Rossel, vise à faire des économies de masse salariale. Toujours la masse salariale… Mais le Courrier Picard n’est pas au plus mal. Et ces économies n’existeront plus d’ici trois ans.
L’adaptation, l’agilité. Aux journalistes, on demande de s’adapter, d’être agiles, voire malléables, de travailler avec la pub ou le marketing.
Renonciation, économies, adaptation, agilité mais sur l’avenir de l’entreprise, sur la stratégie? Rien! L’intersyndicale du Courrier Picard a écrit à Olivier De Raeymaeker, directeur général du groupe, pour qu’il vienne lui présenter une ligne. Les élus attendent toujours.
Renonciation, économies, adaptation, agilité mais sur l’avenir de l’entreprise, sur la stratégie? Rien! L’intersyndicale du Courrier Picard a écrit à Olivier De Raeymaeker, directeur général du groupe, pour qu’il vienne lui présenter une ligne. Les élus attendent toujours.
Devant ce qu’ils considèrent comme une forme de mépris, devant l’absence de visibilité sur l’avenir du Courrier Picard mais aussi des autres titres du groupe, et devant cette volonté d’accélérer la décroissance du papier, tout en supprimant des salariés experts sur le web, les élus du comité de groupe Rossel demandent expressément à Olivier De Raeymaeker de rencontrer les représentants syndicaux du Courrier Picard.
Si la raison ne l’emportait pas, et qu’aucune rencontre n’avait lieu avant le 6 mars prochain (journée de présentation de la stratégie groupe aux managers), l’ensemble des entités du groupe lancerait un appel à une mobilisation générale pour cette même date, et ce, dans tous les titres Rossel France. Ceci pourrait aller jusqu’à la non parution du Courrier Picard notamment, ce qui ne serait souhaitable pour personne.
Le comité de groupe Rossel France
*SNJ-CGT, SNJ, CFDT-Journalistes, Filpac-CGT, CFE-CGC
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