Communiqué du SNJ-CGT
Avec le décès, ce 12 mars à l’âge de 73 ans, de Jean-François Téaldi – Jef pour tous ses proches – le SNJ-CGT perd un camarade, un ami, un grand militant et un journaliste respecté. Les engagements et les luttes, syndicales et politiques, ont marqué la vie entière de celui qui fut secrétaire général du SNJ-CGT de France 3 de 1981 à 1992, puis de France Télévisions de 2002 à 2012 et membre du Conseil national du PCF de 2008 à 2016.
Sa riche carrière de journaliste à FR3 puis à France 3 Côte d’Azur l’a amené à exercer son métier aussi bien au bord des terrains de foot que dans les ateliers d’artistes, sur les plateaux de débats politiques ou de présentation du journal régional, mais également à l’étranger.
Jef a grandi à Cannes dans un milieu modeste, a obtenu une maîtrise de sociologie, avant de devenir journaliste à Nice-Matin et à FR3. Sa riche carrière de journaliste à FR3 puis à France 3 Côte d’Azur, dont il deviendra rédacteur en chef adjoint, l’a amené à exercer son métier aussi bien au bord des terrains de foot que dans les ateliers d’artistes, sur les plateaux de débats politiques ou de présentation du journal régional, mais également à l’étranger, pour des reportages en Afrique du Sud, au Liban, au Japon… On retiendra ses interviews sans concession, notamment face à Jacques Médecin, Jean-Marie Le Pen, Christian Estrosi ou Bernard Tapie.
Celui qui incarnait l’exigence d’une information libre et sincère fut également co-fondateur du Club de la presse Nice-Côte d’Azur, enseignant en école de journalisme ou encore membre du jury de la sélection «Un certain Regard» du Festival de Cannes.
C’est d’ailleurs le congrès du SNJ-CGT de mars 2017 qu’il avait choisi pour présenter son livre-témoignage «Journaliste, syndicaliste, communiste. Trente-sept ans d’un combat dans l’audiovisuel».
Un métier de journaliste exercé en parallèle d’un long parcours syndical à FR3 puis à France Télévisions, qui l’a également amené à siéger au Bureau national du SNJ-CGT. C’est d’ailleurs le congrès du SNJ-CGT de mars 2017 qu’il avait choisi pour présenter son livre-témoignage «Journaliste, syndicaliste, communiste. Trente-sept ans d’un combat dans l’audiovisuel» (éditions Tirésias). Il y faisait certaines révélations pour la première fois, comme cet à-côté d’une grève de plusieurs semaines pour les salaires, qui, fin 1990, coûtera son poste au PDG d’Antenne 2 et FR3 Philippe Guilhaume. Les revendications seront satisfaites par le nouveau PDG, Hervé Bourges, mais l’intersyndicale lui demandera également le paiement des jours de grève. Ce dernier cédera, à une condition: garder le secret – qui aura donc tenu plus de 25 ans – sur ce dernier point.
A France Télévisions, Jef a mené beaucoup d’autres combats sur les droits d’auteur, l’éditorial, l’intégration dans la rédaction de journalistes en CDD ou rémunérés à la pige… Il a également œuvré pour la défense de l’ensemble de l’audiovisuel public.
Le SNJ-CGT présente ses condoléances à son épouse Marie-France et à ses proches.
Nous garderons l’image d’un camarade qui savait rire, débattre, s’indigner, fidèle en amitié comme dans ses engagements syndicaux et politiques. Avec lui, s’éteint une voix libre, un regard acéré, une fraternité précieuse.
Montreuil, le 13 mars 2025.
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Une bien triste nouvelle. Je n’ai que de bons souvenirs de Jeff : son engagement profesionnel et syndical, son éthique, sa compétence, sa droiture, sa fraternité. Il était respecté par tous y compris par ses adversaires qu’il ne ménageait pas avec talent et arguments. Un journaliste et un militant exemplaires. Un modèle.