8 mai 1945: il y a 80 ans le nazisme était défait

0  -  Article mis à jour le 16 mai 2025

Communiqué de la CGT

Le 8 mai 1945 à 23h01 était signé à Berlin l’acte de capitulation de l’Allemagne hitlérienne. Cette date doit rester un symbole de la défaite du nazisme dont les crimes marquent à jamais l’histoire de l’Humanité. Certes l’action des forces de libération des armées alliées fut décisive pour assurer la victoire militaire, mais il ne faut surtout pas oublier que la résistance intérieure et le front de l’Est qui ont joué un rôle crucial dans ce combat pour la liberté. L’histoire officielle a tendance à occulter le fait que ce sont ces femmes et hommes les plus conscient·es qui ont lutté pour la dignité humaine et refusèrent l’asservissement allant jusqu’au sacrifice de leur vie.

Georges Séguy disait du 8 mai qu’il «marquait une page douloureuse et glorieuse».

Georges Séguy disait du 8 mai qu’il «marquait une page douloureuse et glorieuse».

Douloureuse car la fin de cette guerre révélait au monde entier l’ampleur des crimes atroces perpétrés méthodiquement par les nazis dans les camps de la mort pour exterminer des millions d’êtres humains, principalement juifs, mais aussi des résistant·es, des tziganes, des homosexuel·les, des personnes handicapées.

Glorieuse car le 8 mai 1945 ne doit pas être vu seulement comme la fin d’un cauchemar, il doit être ressenti comme une victoire contre la barbarie et cette idéologie abominable portée par le parti nazi et les collaborateurs du régime de Vichy.

Les militantes et militants de la CGT dont beaucoup de leurs ainé·es ont payé un lourd tribut dans ce combat, ont pour devoir de se souvenir et perpétuer la signification du 8 mai 1945 pour les générations actuelles et futures.

Les militantes et militants de la CGT dont beaucoup de leurs ainé·es ont payé un lourd tribut dans ce combat, ont pour devoir de se souvenir et perpétuer la signification du 8 mai 1945 pour les générations actuelles et futures. Au moment où nous célébrons ce 80e anniversaire, notre combat contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie et contre toutes les formes haineuses de rejet des différences reste malheureusement d’une actualité brulante au regard de la montée de l’extrême droite et de ses idéologies dans le monde, en Europe et dans notre pays.

Les rescapés des camps d’extermination, les résistant-e-s et les populations libérées de l’oppression ont dit «plus jamais ça», sachons nous en souvenir. Poursuivre leur combat, c’est déclarer «la guerre à la guerre» qui continue ses ravages sur notre continent comme dans bien d’autres pays du monde.

Les rescapés des camps d’extermination, les résistant-e-s et les populations libérées de l’oppression ont dit «plus jamais ça», sachons nous en souvenir. Être fidèle à leur mémoire, ce n’est pas s’abreuver d’un nationalisme rance, c’est œuvrer avec toute notre énergie pour la paix entre les peuples. Poursuivre leur combat, c’est déclarer «la guerre à la guerre» qui continue ses ravages sur notre continent comme dans bien d’autres pays du monde. Honorer ces combattant·es de l’ombre, c’est s’attaquer à la brutalité et à l’arrogance de ces systèmes économiques et financiers qui plongent les trois quarts de l’humanité dans la misère, détruisent notre environnement, divisent et opposent en nourrissant ce terreau sur lequel se développent les thèses les plus réactionnaires.

Quatre-vingts ans après avoir débarrassé le monde du nazisme et notre pays du régime de Vichy, notre devoir est de prolonger le combat de nos ainé·es. Ceux qui ont pensé, écrit et mis en œuvre le programme du CNR, où la CGT a tenu une place prépondérante, se sont battus pour la liberté, pour la paix et le progrès social. En mai 1995, Lucie Aubrac écrivait dans les pages de «l’Hebdo de l’actualité sociale – la Vie Ouvrière-CGT»: «Les commémorations sont toujours nécessaires. Si l’on ne fait pas de telles manifestations, les évènements historiques sont oubliés. Il ne reste que des dates dans les livres d’histoire et pas du tout ce qu’était la vie d’une société au moment où les évènements se sont produits.»

Montreuil, le 7 mai 2025.

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