Communiqué de l’intersyndicale de France Médias Monde*
Depuis l’automne dernier, le service international de RFI alerte la direction sur des conditions de travail devenues intenables. Pleinement mobilisés par l’actualité du Moyen-Orient, de l’Ukraine ou encore des États-Unis, les journalistes sont épuisés par l’enchaînement des missions et des weekends travaillés, dans un service en sous-effectif chronique. Tous sont arrivés à saturation.
En reportage les journalistes perdent leurs éléments variables de paie alors qu’ils effectuent des week-ends travaillés, qu’ils sont d’alerte et font de nombreuses heures de nuit.
A ces difficultés s’ajoute une perte de rémunération lors des missions: en reportage les journalistes perdent leurs éléments variables de paie alors qu’ils effectuent des week-ends travaillés, qu’ils sont d’alerte et font de nombreuses heures de nuit. Ils ne disposent en outre d’aucune forme de compensation malgré l’impact très lourd pour eux et leurs familles de certaines missions. Enfin, les dispositions sur le temps de récupération, pourtant prévues par le Code du travail et l’Accord d’entreprise, ne sont toujours pas respectées.
Ouverture d’une négociation
Les syndicats de FMM appellent la direction à ouvrir une négociation sur les conditions de travail et de rémunération dans le service international de RFI. Le service attend des avancées concernant plusieurs points et notamment :
- Les effectifs pérennes du service
- L’application de l’accord d’entreprise sur la récupération des heures supplémentaires effectuées en mission et sa rétroactivité non-versée
- Le maintien des EVP en mission
- Des règles claires pour tous sur la pose des récupérations ou leur rémunération
- La mise en place d’une prime de mission
- La revalorisation des primes d’alertes/week-end
Un été 2025 à haut risque pour les journalistes
Lors de la dernière réunion en date du 13 mars 2025, la direction avait promis l’ouverture rapide de négociations sur ces questions. Plus de trois mois se sont écoulés et les journalistes du service international de RFI attendent toujours. Avec l’ensemble des organisations syndicales, ils demandent que les promesses soient suivies d’actes concrets et tangibles et qu’une date soit rapidement fixée pour avancer sur ces points.
C’est un été à haut risque qu attend le service international, déjà en sous-effectif, qui va en outre devoir assurer des remplacements à Washington et à Jérusalem
Si les journalistes du service international de RFI ont déjà eu du mal à passer le printemps, c’est un été à haut risque qui les attend. Déjà en sous-effectif, le service va en outre devoir assurer des remplacements à Washington et à Jérusalem sans que des renforts ne soient prévus.
Une réorganisation du service serait à l’étude. Il nous semble approprié que les journalistes concernés soient associés à cette réflexion. Enfin, toujours sur la question du reportage, nous demandons également à la direction de faire un communiqué sur les dispositions prévues par l’accord d’entreprise.
*CFDT, CFTC, CGT, FO Médias, SNJ
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