« Le Parisien »: lettre ouverte à Bernard Arnault

0  -  Article mis à jour le 11 septembre 2025

Monsieur Arnault,

Nous vous écrivons aujourd’hui sous le coup d’une très vive émotion. Vous vous apprêteriez, lit-on dans la presse, à vendre Le Parisien au groupe Bolloré. Ce serait une catastrophe.

Vendre Le Parisien au groupe Bolloré serait une catastrophe.

Le Parisien est un grand journal. Un quotidien historique, né en 1944 à la Libération de Paris. Il est devenu un acteur incontournable du paysage médiatique, et singulier: un journal populaire de qualité. Il fournit sur tous supports une information locale et nationale, vérifiée et équilibrée. Ses informations exclusives, souvent reprises, alimentent le débat public.

Cette histoire vous oblige. Vous en êtes le garant depuis que LVMH a racheté Le Parisien il y a dix ans. A l’instar du groupe que vous avez construit, ce journal appartient au patrimoine français.

Vendre cet héritage éditorial au groupe Bolloré reviendrait à livrer à une idéologie militante d’extrême-droite un des grands quotidiens du pays, à appauvrir la pluralité de l’information en France.

Vendre cet héritage éditorial au groupe Bolloré reviendrait à livrer à une idéologie militante d’extrême-droite un des grands quotidiens du pays, à appauvrir la pluralité de l’information en France.

Devant la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias, en janvier 2022, vous avez déclaré «œuvrer dans l’intérêt général et à la pérennité de titres irremplaçables». Nous comptons sur vous pour honorer cette parole.

Si vous envisagez cette vente, nous vous demandons d’y renoncer.

La société des journalistes du Parisien et les représentants syndicaux SNJ, SNJ-CGT, SGLCE-CGT

Paris, le 9 septembre 2025.

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