Communiqué de la CGT FMM
Le mois dernier, a eu lieu une réunion extraordinaire du CSE particulièrement attendue: celle consacrée à la transformation numérique, durant laquelle «la mise en œuvre des pôles numériques et de l’entité transverse réseaux sociaux de FMM»
a été présentée.
Résultat?
Une coquille vide et beaucoup de bruits de bouche pour ça: un seul poste de rédaction en chef vidéo à RFI/MCD en redéploiement – aucune embauche donc – et des «réseaux sociaux» placés sous la coupe de la DEN (Direction des environnements numériques) mais sous la responsabilité éditoriale des rédactions (grande nouveauté parait-il). Un effet d’annonce qui aboutit à des moyens supplémentaires bloqués au niveau 0.
Comme toujours, c’est un ravalement de façade sans réflexion menée avec les journalistes qui produisent… Et pour celles et ceux qui espéraient que le numérique devienne une priorité, l’analyse financière a tranché: non, ce n’est pas là que ça se passe.
Comme toujours, c’est un ravalement de façade sans réflexion menée avec les journalistes qui produisent… Et pour celles et ceux qui espéraient que le numérique devienne une priorité, l’analyse financière a tranché: non, ce n’est pas là que ça se passe. La part consacrée au web reste marginale. Et ce même si les recettes publicitaires continuent leur progression sur les plateformes.
La «maison numérique» s’agrandira dans les années à venir, nous assure-t-on, mais en jouant «sur la pyramide des âges». Comprenez, certains départs de personnels d’un service donneront lieu à un redéploiement de postes aux réseaux sociaux, à la vidéo ou à la production écrite web. Déshabiller Paul pour habiller Jacques alors qu’il est évident que beaucoup trop de services sont actuellement en sous-effectifs.
Vous trouvez ça incohérent? Attendez la suite.
Les filiales à l’étranger, elles, poussent comme des champignons: de beaux projets orientés vers les environnements numériques, financés avec le soutien de l’Aide Publique au Développement. Un dynamisme dont on pourrait se féliciter, mais qui s’opère avec des personnels non-salariés de FMM, via des contrats de droit local.
Les filiales à l’étranger, elles, poussent comme des champignons: de beaux projets orientés vers les environnements numériques, financés avec le soutien de l’Aide Publique au Développement. Un dynamisme dont on pourrait se féliciter, mais qui s’opère avec des personnels non-salariés de FMM, via des contrats de droit local.
D’autres projets numériques, pilotés par la Commission européenne, voient également le jour mais avec la collaboration de personnels non-permanents. Résultat: zéro poste en interne, mais un discours bien rodé sur «la proximité», «l’innovation» et «l’agilité».
Pendant ce temps, que deviennent les pigistes au siège, ces collaborateurs-trices qui font vivre la «maison numérique» depuis des années sans aucune perspective d’embauche?
Et pendant ce temps, que deviennent les pigistes au siège, ces collaborateurs-trices qui font vivre la «maison numérique» depuis des années sans aucune perspective d’embauche? La seule issue encore d’actualité: saisir le conseil de prud’hommes. Parce qu’à FMM, on préfère embaucher à des postes plus prestigieux. La production numérique s’adaptera, les personnes qui l’assurent également.
Voilà la «transformation» que l’on nous vend. Un projet refusé durant la consultation du CSE par un vote qui en dit long: 16 voix contre, 3 abstentions et 1 voix pour.
Après séminaires, flous organisationnels et belles paroles, à quand donc une vision solide, puissante et avec elle, la fin de l’asphyxie pour les personnels de la rédaction numérique?
Le 28 octobre 2025.
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