Franceinfo: entre Fake news et faux tableaux

0  -  Article mis à jour le 18 novembre 2025

Communiqué de la CGT France Télévisions

A la traîne des chaînes info en continu, franceinfo se réinvente grâce au dérapage en continu! Comme une valse à trois temps: «On a dérapé, on dérape, on va déraper.» Voilà le nouveau slogan offert gratuitement par la CGT à la maison France Télévisions pour sa prochaine campagne de pub – histoire de faire des économies.

Dans une séquence hallucinante, tout d’un coup, les rôles se sont inversés: c’est l’invité politique qui devient journaliste en rétablissant les faits, tandis que l’intervieweuse enchaine les fausses informations.

Dans «Question Politique» du dimanche 9 novembre, émission conjointe avec France Inter, une des journalistes éditorialistes de France Télévisions a bafoué les règles déontologiques en déroulant des fakes news face à un député de la France Insoumise.

Dans une séquence hallucinante, tout d’un coup, les rôles se sont inversés: c’est l’invité politique qui devient journaliste en rétablissant les faits, tandis que l’intervieweuse enchaine les fausses informations.

Communiqué dans la presse pour rétablir les faits et présenter nos excuses. Reste que le mal est fait et que notre crédibilité est plus qu’égratignée. Mais nous en reste-il?

Encore un gadin en date du 10 novembre: un graphique sur les intentions de vote pour la présidentielle 2027 est diffusé, sous les yeux de Nathalie Saint-Crica, impassible, et pourtant difficile de ne pas tiquer: 12% à la même hauteur que 6,5%!

Encore un gadin en date du 10 novembre: un graphique sur les intentions de vote pour la présidentielle 2027 est diffusé, sous les yeux de Nathalie Saint-Crica, impassible, et pourtant difficile de ne pas tiquer: 12% à la même hauteur que 6,5%!

Non seulement le graphique est faux, mais en mettant en vignette quatre candidats, on induit le fait que ces quatre personnalités arriveraient en tête!

Exit Mélenchon

Exit Zemmour

Exit Tondelier

La pensée magique a de l’avenir…

Les internautes veillent, les réseaux s’enflamment, nos snipers réclament la privatisation, les politiques s’indignent… et les salariés, eux, regardent ce cirque avec effarement. Car derrière ces dérapages à répétition, c’est leur crédibilité -et souvent leur carrière- qui sont en jeu.

Les internautes veillent, les réseaux s’enflamment, nos snipers réclament la privatisation, les politiques s’indignent… et les salariés, eux, regardent ce cirque avec effarement.

Car derrière ces dérapages à répétition, c’est leur crédibilité -et souvent leur carrière- qui sont en jeu.

Alors, cette fois, la direction va accuser qui? Le stagiaire? Le «process»? La chaîne de commandement? On va nous inventer la triple validation? Organiser un Grenelle du dérapage? Mettre en place un numéro vert pour signaler les erreurs?

On attend avec impatience les contorsions de la direction pour éviter d’appliquer à elle-même ce qu’elle applique avec tant de zèle au moindre salarié fautif: la porte.

On attend avec impatience les contorsions de la direction pour éviter d’appliquer à elle-même ce qu’elle applique avec tant de zèle au moindre salarié fautif: la porte.

La BBC, notre modèle autoproclamé, n’a pas la main qui tremble. La semaine dernière elle a licencié son directeur et sa directrice de l’info pour une erreur éditoriale. Chez nous, nos grands chefs semblent disposer d’un stock illimité de jokers — ce qui leur évite d’être,
disons… externalisés définitivement.

Une nouvelle fois la direction se retranche derrière le paravent des «excuses» en présentant à l’antenne le graphique rectifié, mais comportant encore… une erreur!

On attend donc en toute logique, des excuses sur les excuses…

On s’y perd, tout va trop vite, la direction de l’info devrait de toute urgence créer une cellule «d’excuses».

La CGT l’a déjà exprimé: le seul signal possible à envoyer aux salariés et aux téléspectateurs pour leur faire comprendre que nous avons réellement à cœur de changer les choses et de mettre un terme à ces dérives, c’est que les directeurs et directrices de l’information assument pleinement leur responsabilité éditoriale, à l’image de leurs homologues de la BBC.

Paris, le 12 novembre 2025.

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