Choose France: une vitrine ne remplacera pas la politique industrielle dont nous avons besoin!

0  -  Article mis à jour le 19 novembre 2025

Communiqué de la CGT

Alors que le ministre de l’Économie et de l’Industrie, Roland Lescure, reconnaît un «défi énorme» qui pèse sur l’industrie française, le sommet Choose France ne propose aucun changement de paradigme pour répondre à l’urgence de relocaliser la production. Cette opération de communication vise avant tout à rassurer le Medef et les 12 organisations d’employeurs signataires d’un courrier au Premier ministre, après leurs critiques sur la fiscalité des entreprises, plutôt qu’à définir une stratégie industrielle nationale ambitieuse.

La logique gouvernementale reste la même: attractivité à tout prix, distribution d’aides publiques sans contrôle ni contrepartie, pressions sur les collectivités, infrastructures bradées…

La logique gouvernementale reste la même: attractivité à tout prix, distribution d’aides publiques sans contrôle ni contrepartie, pressions sur les collectivités, infrastructures bradées… La même logique ne peut que pousser à un nouveau tour de vis contre les garanties collectives et les conquêtes du système social.

Pendant que les dividendes explosent, les usines continuent de fermer: cette politique de saupoudrage ne crée ni emplois durables, ni véritable souveraineté industrielle.

Les éditions successives de Choose France ne masquent pas la réalité: loin de se réindustrialiser, la France perd des emplois et des sites industriels en particulier dans la production de matières premières stratégiques.

Les éditions successives de Choose France ne masquent pas la réalité: loin de se réindustrialiser, la France perd des emplois et des sites industriels en particulier dans la production de matières premières stratégiques. Les chiffres sont sans appel : de septembre 2023 à octobre 2025, la CGT recense près de 450 plans de suppressions d’emplois, plus de 100.000 emplois directs touchés, dont 43.000 dans l’industrie sur plus de 300 sites. L’exemple récent de Novasco, où des millions d’euros d’aides publiques ont fini en friche industrielle et en plus de 500 licenciements, est symptomatique de la dérive de ces politiques sans conditions ni contrepartie.

L’Allemagne, la référence européenne en matière d’industrie tirant 24% de son PIB de ce secteur, montre qu’un autre modèle est possible: subventionner l’électricité, renforcer la compétitivité tout en augmentant le SMIC de 14 %, et contourner les règles de la commission européennes qui empêchent une politique industrielle ambitieuse.

Relocaliser, ce n’est pas qu’organiser des salons, c’est produire ici et maintenant!

L’Allemagne, la référence européenne en matière d’industrie tirant 24% de son PIB de ce secteur, montre qu’un autre modèle est possible: subventionner l’électricité, renforcer la compétitivité tout en augmentant le SMIC de 14%, et contourner les règles de la commission européennes qui empêchent une politique industrielle ambitieuse. Pendant ce temps, la France mise sur des data centers énergivores et peu créateurs d’emplois.

La désindustrialisation n’est pas une fatalité, des mesures de rupture doivent être enfin prises!

La CGT exige:

  • Des assises nationales de l’industrie, avec syndicats, élus et forces vives;
  • Un contrôle strict des aides publiques, avec obligations de maintien d’emploi et d’investissements;
  • Une politique énergétique et industrielle souveraine, pour maintenir et reconstruire le tissu productif;
  • Une commande publique orientée stratégiquement, au service des besoins des populations et du développement industriel.

La France n’a pas besoin de vitrines médiatiques: elle a besoin d’une réindustrialisation réelle, créatrice d’emplois, de compétences et d’avenir.

Montreuil, le 18 novembre 2025.

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