Stop aux embauches extérieures à Radio France!

0  -  Article mis à jour le 26 novembre 2025

Communiqué du SNJ-CGT Radio France

Et une de plus!

Une nouvelle journaliste, extérieure à Radio France, vient d’être recrutée par la direction pour rejoindre le service Politique de France Info. Un recrutement extérieur de plus, un recrutement de trop!

Depuis quelques années, il vaut parfois mieux ne pas faire partie de Radio France pour obtenir un poste à Radio France.

Depuis quelques années, il vaut parfois mieux ne pas faire partie de Radio France pour obtenir un poste à Radio France. Ces derniers mois, au moins cinq recrutements extérieurs ont été réalisés. C’est ainsi que nous avons vu des journalistes de RMC, Europe 1, France Télévisions, passer devant des journalistes aguerri-es des chaines nationales, du réseau ICI, ou de CDD qui ont déjà travaillé plusieurs mois sur le poste.

Copinage? Petit deal entre amis? NON, bien sûr! Les raisons invoquées sont tout autres! « Vous n’avez pas le carnet d’adresses » ; « Il nous faut quelqu’un de prêt à l’emploi ». Les qualités des journalistes recruté-es à l’extérieur ne sont pas en cause, mais il est impossible de croire qu’aucun-e des candidat-es en interne n’avait les compétences requises.

Copinage? Petit deal entre amis? NON, bien sûr! Les raisons invoquées sont tout autres! « Vous n’avez pas le carnet d’adresses » ; « Il nous faut quelqu’un de prêt à l’emploi ». Les qualités des journalistes recruté-es à l’extérieur ne sont pas en cause, mais il est impossible de croire qu’aucun-e des candidat-es en interne n’avait les compétences requises.

Si la pratique n’est pas nouvelle, elle atteint à nouveau une fréquence très préoccupante. Surtout, elle s’ajoute à une banalisation des fins de collaborations « proposées » aux pigistes et CDD de la maison dans la plus grande opacité. Pendant que l’on montre la porte à nos jeunes après des années de précarité, on l’ouvre en grand à des extérieurs! Ces méthodes, de plus en plus violentes, ont des conséquences sur beaucoup de salarié-es. De nombreux-ses CDI sont frustré-es parce que bloqué-es dans leurs locales, après avoir « joué le jeu » du planning et de ses nombreuses années sur les routes de France. Pour la centaine de CDD c’est pire, leur rêve de travailler pour des rédactions nationales ne tient plus qu’au « coup de cœur » , forcément arbitraire, des directeurs des rédactions de France Inter et France Info. L’ancienneté au planning ne compte plus. Les amitiés passées en revanche semblent avoir de l’importance.

Notre direction a une mine d’or entre les mains, des talents à valoriser, des trajectoires à imaginer pour ses journalistes, au lieu de penser que l’herbe est plus verte ailleurs. C’est une politique RH globale qu’il faut mettre en place, et non plus une énième réforme du planning qui menace d’éviction les CDD « réfractaires ».

Notre direction a une mine d’or entre les mains, des talents à valoriser, des trajectoires à imaginer pour ses journalistes, au lieu de penser que l’herbe est plus verte ailleurs. C’est une politique RH globale qu’il faut mettre en place, et non plus une énième réforme du planning qui menace d’éviction les CDD « réfractaires ». Pourquoi, après tant d’années de blocages, de postes difficilement pourvus en rédaction locale et de départs de CDD qui se soldent devant la justice, Radio France et ses ressources humaines sont-elles incapables de questionner leur approche? Pourquoi le planning ne remplit-il plus son rôle premier, à savoir former et intégrer des journalistes dans toutes les rédactions de Radio France?

Cela suppose de connaître les envies, les profils des CDI, des CDD. Surtout, et avant tout, de les respecter.

Faudra-t-il à nouveau, comme les précaires ont eu le courage de le faire il y a trois ans, relater en détail dans la presse les dysfonctionnements du planning de Radio France? Est-ce là la seule manière d’obtenir le respect que tous les salarié-es méritent?

C’est pourquoi nous demandons à la Direction de Radio France un moratoire d’un an minimum sur les recrutements extérieurs.

Faudra-t-il à nouveau, comme les précaires ont eu le courage de le faire il y a trois ans, relater en détail dans la presse les dysfonctionnements du planning de Radio France? Est-ce là la seule manière d’obtenir le respect que tous les salarié-es méritent?

Il n’y a rien de mieux qu’un-e journaliste formé-e dans le service public pour respecter les valeurs de l’audiovisuel public. Faisons grandir les talents de Radio France au lieu d’aller chercher ailleurs ce que nous avons déjà.

Paris, le 24 novembre 2025.

Télécharger le communiqué en PDF

Réagir

Réagir

Votre mail ne sera pas publié.

Top