Ce vendredi matin, les journalistes d’Infopro Digital réunis en assemblée générale ont voté à l’unanimité la poursuite de la grève.
Le mouvement avait commencé hier, jeudi 5 novembre,par un premier débrayage, de 10h à 12h, devant le siège d’Infopro Digital à Antony. Il s’est poursuivi par un appel à la grève pour la journée entière reconductible.
Pour la première fois, un mouvement social réunit l’ensemble des rédactions des différentes sociétés du groupe, solidaires pour défendre leurs outils de travail.
La colère est d’autant plus forte que les résultats du groupe sont excellents, avec une marge opérationnelle à deux chiffres et un endettement maîtrisé.
Malgré ces performances, les salariés voient leurs conditions de travail se dégrader. L’heure est aux économies partout: budgets de piges en baisse, charges de travail
exponentielles (nouveaux sites web, événements) avec des risques sur la santé, réductions des effectifs ou postes gelés, suppression de sources d’information (abonnements presse), et maintenant la suppression d’un outil de travail essentiel: l’AFP.
Le fil AFP ne sert pas, comme l’affirme la direction générale, à faire du copier-coller, mais à maintenir des contenus fiables, réactifs et de qualité, pour rester le leader de l’information professionnelle en France.
Qu’attendent les journalistes ?
• Objectif numéro 1 : obtenir la garantie d’un abonnement groupe à l’AFP.
Un rendez-vous avec le président du groupe, Christophe Czajka, a été obtenu pour le jeudi 12 novembre à 14h30. Une date bien lointaine face à la mobilisation massive et aux enjeux.
• Objectif numéro 2 : des garanties sur les moyens supplémentaires que la direction se dit prête à allouer aux rédactions, conformes aux attentes des équipes et pas seulement à celles
des directeurs.
• Objectif numéro 3 : mettre fin aux méthodes de management par la peur dans le groupe et rétablir durablement le dialogue avec l’ensemble des salariés.
Tous les salariés d’Infopro Digital sont concernés, pas seulement les journalistes.
Cette politique de réduction de coûts s’étend à tous les services, et sans réaction des équipes, elle n’aura pas de fin !
Retrouvons-nous en assemblée générale à 14 heures dans les locaux syndicaux, au sous-sol du bâtiment Antony Parc 2.