Assez rigolé Michel !

0  -  Article mis à jour le 28 août 2017

Tout le monde aime bien rigoler… difficile de retenir un bon mot, de faire le pitre devant les caméras… mais il faut choisir : animateur ou directeur de l’info !
Il faut choisir aussi entre directeur de l’info et pote de Sarkozy un jour, petit télégraphiste de Hollande un autre.

Que Michel Field se prenne une motion de défiance, il l’aura bien cherché. Il a trop ironisé sur tel ou tel présentateur, sur les grèves, les syndicats… Sa faconde naturelle ne peut adoucir ses propos provocateurs, machistes et blessants. De toute façon, il a perdu la confiance des rédactions.

Il aura trop menti aussi. Sur l’avenir d’Envoyé Spécial ou de Complément d’Enquête, sur Francetv Info, sur les chartes éditoriales et la fusion des rédactions etc….

Quand on est directeur en charge de l’information dans une entreprise de service public qui compte 10 000 salariés dont près de 3 000 journalistes, avec des journaux et des magazines regardés par des millions de personnes, on ne parle pas à tort et à travers. L’information est une chose très sérieuse,un enjeu de démocratie. On ne peut pas la diriger avec légèreté et inconséquence.

Derrière cette attitude, il y a un grand amateurisme et un manque de travail. Michel Field improvise au jour le jour et fini par se prendre les pieds dans le tapis. Il se contente aussi d’appliquer les décisions prises par ses prédécesseurs, et largement rejetées, comme la fusion des rédactions, sans se soucier des conséquences pour la pluralité de l’information. Il continue et amplifie l’externalisation des magazines d’info, au mépris des compétences internes.

Sur la chaîne Info, pareil. Un jour France Info est une marque vieillotte, le lendemain elle représente l’avenir de la chaîne info, quitte à sacrifier tout le travail accompli par la rédaction numérique.

A propos de l’émission spéciale, Dialogue citoyen avec François Hollande, cette connivence, si elle est avérée, est stupide et condamnable. Elle décrédibilise les journalistes et le service public.

A un moment où tout le monde doit être mobilisé pour relever les défis du numérique les rédactions nationales dont déstabilisées par une direction à l’amateurisme dévastateur.

Cela ne nous rend pas pour autant nostalgiques des directions de l’info précédentes, tant nos rédactions ont souffert de leur autoritarisme et de leur brutalité. Directions à l’origine de multiples dérives déontologiques et initiateurs de la fusion des rédactions, destructrice de valeur éditoriale.

Paris, le 14 avril 2016

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