Ils expriment un ras-le-bol face à l’accumulation des réorganisations, la fonte des effectifs, l’appauvrissement de leurs métiers, la déconsidération du travail de chacun, la dégradation continue de leurs rémunérations et les menaces sur leurs garanties collectives.
Les revendications portent sur plusieurs points :
– la suspension des projets de réorganisation, au pôle Femme en particulier ;
– des embauches pour combler les trous les plus béants dans les services et rédactions ;
– une prime de fin d’année à titre de premier à-valoir sur la NAO 2017 et un engagement de la Direction à mettre fin en 2017 au gel des salaires par des augmentations générales ;
– une hausse des cotisations « employeur » au titre de la complémentaire santé, afin d’en préserver le caractère solidaire.
Les salariés de Mondadori France ont également insisté sur le fait que la renégociation des conventions cadres et employés SEPM ne pourrait être fructueuse si les éditeurs de presse magazine ne s’engageaient pas à maintenir le niveau des indemnités de licenciement et de départ à la retraite prévu par les conventions dénoncées par eux en avril 2016.
L’ampleur de la mobilisation traduit une inquiétude sur l’accumulation des dysfonctionnements liés à aux réorganisations et baisses d’effectifs (1000 salariés début 2013, 750 aujourd’hui). Aujourd’hui souffrance au travail et risques psychosociaux se développent de manière inquiétante.
Les salariés ont été reçus ce jeudi matin par la directrice des ressources humaines et juridique, Fabienne Mercier-de Luze. En fin de journée des réponses à ces revendications seront données par la direction. Mondadori France édite une trentaine de titres de presse magazine (Télé Star, Grazia, Pleine Vie, Auto Plus, Science & Vie, le Chasseur français…). C’est la filiale française du groupe italien d’édition et de presse Mondadori, propriété de la famille de Silvio Berlusconi, qui a annoncé le 8 novembre avoir plus que doublé son
bénéfice au troisième trimestre 2016, à 21,6 millions d’euros, et relevé ses objectifs annuels.
Contact : Dominique Carlier, DS CGT (06 26 80 06 76)