Lettre ouverte à M. Harlem Désir
Représentant de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias.
Monsieur,
A l’occasion de votre prochaine visite au siège de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à Bruxelles, les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la FIJ, souhaitent attirer solennellement votre attention sur le cas de Loup Bureau et sur la situation de nos confrères turcs.
Notre confrère français se trouve incarcéré depuis bientôt 40 jours en Turquie, accusé d’appartenir à « une organisation terroriste armée ».
Sa récente demande de libération a été rejetée par les autorités turques. Cette fin de non-recevoir d’Ankara constitue une véritable atteinte à la liberté de la presse.
Le pouvoir turc veut imposer un black-out total sur la situation en Turquie interdisant aux journalistes étrangers de rendre compte de la réalité de ce pays en proie à un régime totalitaire.
Le président français Emmanuel Macron, qui a misé avant tout sur une politique de communication dans cette affaire, a pour l’heure essuyé un échec patent face à son homologue turc.
Loup Bureau reste derrière les barreaux de sa geôle où il est à l’isolement.
Loup Bureau reste derrière les barreaux de sa geôle où il est à l’isolement.
L’affaire Loup Bureau n’est pas un cas isolé. C’est une attaque généralisée contre la presse internationale et nationale : 160 journalistes turcs et kurdes sont en détention victimes du régime turc qui peut se targuer d’avoir créé la plus grande prison au monde de journalistes.
Nous vous appelons solennellement au titre de vos attributions auprès de l’OSCE à tout mettre en œuvre pour rendre la liberté à Loup Bureau qui n’a fait ici qu’exercer son métier d’informer les citoyens.
Paris le 04/09/2017
Réponse de Harlem Désir