Profession journaliste : qui sont les 35 294 cartes de presse ?

0  -  Article mis à jour le 6 décembre 2017

Afdas – Observatoire des métiers de la presse

Ils sont passés de 13 000 en 1975 à un peu plus de 35 000 aujourd’hui. Qui sont les journalistes détenteurs de la carte de presse professionnelle ? L’outil « Profession journaliste » a été mis à jour avec les données 2016 et offre un portrait statistique interactif, accessible à tous.

En 2016, 35 294 cartes de presse ont été délivrées, en baisse de 1,8% par rapport à 2014. Parmi elles, 95,6% concernent des renouvellements et 4,4% des nouvelles demandes.

– La presse écrite (papier et en ligne) reste le secteur dominant parmi les cartes de presse, mais sa part s’effrite régulièrement : en 2015, elle pèse environ 58% du total des cartes, soit 6,4 points de moins depuis 2000. Cette chute se confirme parmi les premières demandes : une baisse de 9,4 points en 16 ans.

Le secteur de la télévision, à l’inverse, est en nette progression sur la même période, 5,2 points de plus qu’en 2000.

– La féminisation se poursuit : si les femmes représentaient 40% des cartes en 2000, elles atteignent désormais 46,7% de ce total. Parmi les premières demandes de cartes, elles sont même majoritaires (53,8% en 2016), confirmant une tendance à l’œuvre depuis 2001. C’est dans les rédactions de presse écrite que cette présence féminine se constate le plus en 2015 : 48,4% des effectifs. Alors qu’en télévision, elles ne comptent que pour 42% des effectifs, 43,2% en radio et 43,7% en agences de presse.

– La population des journalistes vieillit : elle affiche 44,5 ans en moyenne au compteur. C’est un écart de plus de 3 ans avec l’année 2000 où l’âge moyen s’établissait à 41,2 ans. Léger rajeunissement du côté des premières demandes : 30,7 ans en moyenne en 2000 contre 30 ans en 2016. C’est en effet du côté des renouvellements que l’écart se creuse : 3,1 ans de plus depuis 2000 (45,2 ans en moyenne en 2016). Où sont les jeunes ? En télévision et en radio, où la moyenne d’âge des premières demandes de carte est la moins élevée : respectivement 28,3 ans et 28,4 ans.

La précarisation se confirme. La situation des premières demandes de carte s’est totalement inversée : les CDI y étaient largement majoritaires en 2000 (65,8% du total des cartes) devant la pige à 32,9%. Aujourd’hui, c’est désormais un paysage de contrats beaucoup plus éclaté qui apparaît avec, en tête, les CDD à 36,5% devant les pigistes à 35,1% et les CDI à 28%.

– Les revenus fluctuent énormément selon les types de contrat. Tandis que le revenu médian des CDD diminue de 1,5% depuis l’an dernier, les CDI et pigistes voient le leur augmenter très légèrement : respectivement à 3 513 € en hausse de 1% et à 1 951 € en hausse de 0,9%. Les journalistes femmes gagnent moins que leurs confrères masculins quel que soit le type de contrat. Les femmes en CDI perçoivent un revenu médian de 3 383 € tandis qu’il s’élève à 3 688 € pour les hommes.

– La part des cursus reconnus (14 écoles aujourd’hui) est en hausse constante sur la période 2000 à 2016 : de 12,2% des cartes, elle est passée à 18,6%.

Chez les premières demandes, les diplômés des cursus reconnus sont le plus souvent en piges ou en CDD : 10,9% de CDI seulement contre 32,2% chez les cursus non reconnus. Mais après quelques années, ils s’en sortent mieux en termes de revenus moyens : en CDI, les journalistes issus de cursus reconnus (en renouvellements de cartes) gagnent, en moyenne, 3 878 € contre 3 500 € pour des professionnels issus de cursus non reconnus.

Sur le site « Profession journaliste », allez plus loin en explorant vous-mêmes la base de données des journalistes, mise à disposition par l’Observatoire des métiers de la presse à travers des dataviz interactives et téléchargeables.

Réalisé à partir des données issues de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), « Profession journaliste » permet de naviguer dans quinze années de données à travers une interface interactive simple et intuitive. Cet outil complet offre la possibilité de personnaliser chacun de ses graphiques et d’exporter les données qui y sont liés : évolution dans le temps, poids des cursus reconnus, comparaison entre secteurs, répartition par tranches d’âge ou par types de contrat.

Accéder au site                                  Télécharger l’infographie

Réagir

Réagir

Votre mail ne sera pas publié.

Top