Pigistes et journalistes en CDD, ils ont des statuts précaires, fragiles.
Les pigistes peuvent être sollicités à tout moment, 24h sur 24, 7 jours sur 7, souvent à la dernière minute. Et quand ils décrochent un CDD, même loin de leur domicile, ils y foncent, en ayant souvent le sentiment de s’approcher du but : le précieux et rare CDI.
Aux DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace) comme dans de nombreux organes de presse, ces journalistes en situation de précarité constituent l’armée des invisibles, des inaudibles.
Pour autant, tout est-il permis ?
Les pigistes : des journalistes précarisés
Aux DNA depuis plusieurs années, nombre de pigistes voient leur rémunération moyenne baisser régulièrement et parfois dramatiquement, car la hiérarchie fait moins appel à eux.
Certains pigistes auxquels la direction proposait l’été des CDD d’un mois ou deux, n’y ont plus accès.
L’accord de branche de la presse parisienne prévoit aussi une indemnité annuelle d’appareil photo, qu’ils ne perçoivent pas, à notre connaissance.
Voilà à présent que la direction menace un journaliste pigiste, au service de l’entreprise depuis 25 ans, de licenciement. Sur la base d’une contestation de note de frais. Avec interdiction faite aux chefs d’agence pour lesquels il travaille de faire appel à lui en attendant l’entretien préalable. Une sorte de mise à pied qui ne dit pas son nom, que le DRH « assume » un jour, puis nie durant l’entretien.
Cela suffit !
Les pigistes et les CDD ne sont pas des variables d’ajustements. Tout salarié de l’entreprise a droit au respect et pour aucun d’entre eux, une note de frais contestée ne saurait constituer un motif réel et sérieux de licenciement.
Nous demandons que la direction mette fin à cette procédure inique qui reflète plus son souci d’économies sans discernement que d’une saine gestion d’entreprise.
SNJ, SNJ-CGT DNA
Strasbourg, le 7 février 2018