Parutions uniques, non parution et négociations

0  -  Article mis à jour le 29 mai 2018

Après la non-parution de L’Alsace ce matin mardi 29/05/2018 le SNJ-CGT de L’Alsace livre ce communiqué :

Depuis plusieurs jours, la tension au sein des services techniques – notamment à la rotative, à l’expédition et à la maintenance industrielle – a conduit à ce qu’une grande partie de nos lecteurs soient : soit privés de leur édition locale, soit totalement de leur journal (comme c’est le cas ce matin).

Ces décisions font suite aux négociations du Plan social économique, que la direction doit mettre en place, dans le cadre de la fermeture de notre centre d’impression décidée par le Crédit Mutuel. 73 personnes sont concernées par ce licenciement économique.

Certains, une trentaine d’après les chiffres avancés par la direction, pourraient être reclassés soit en interne (10), soit aux DNA (20). Mais pour le moment, aucun poste précis n’a réellement été proposé, notamment à l’imprimerie de Strasbourg. De jour ? De nuit ? Postes cadres ? Ouvriers ? Combien de places disponibles à la rotative ? A l’expédition ? A la maintenance ? Aucun détail. Et pour cause, dans le même temps, la direction des DNA négocie avec les syndicats locaux un Plan de départ volontaire. Et celui-ci traîne… comme notre PSE.

Résultat, les techniciens de notre entreprise qui voudraient se reclasser sont dans l’expectative et ceux qui attendent pour partir aussi. A peu près 25 salariés pourraient bénéficier d’une mesure d’âge, c’est-à-dire d’un accompagnement progressif jusqu’à la retraite.

Reste une vingtaine de salariés (de 35 à 55 ans) dont l’avenir est très flou et pour lesquels l’accompagnement dans le cadre du licenciement économique par le biais de formation qualifiante et de retour à un emploi durable doit être assuré.

Pour la CGT, il ne saurait être question de faire l’impasse sur un congé de reclassement suffisant pour permettre à ces salariés (notamment les plus jeunes) de poursuivre leur carrière professionnelle dans une voie différente et pérenne. C’est le devoir de notre direction face à la décision de les licencier.

Nous, membres du SNJ-CGT, comprenons la frustration et la colère qui montent dans les différentes rédactions et particulièrement les locales de notre journal – qui sont les plus impactées – chez les journalistes, les commerciaux, les vendeurs et les employés dans ces rédactions. Peut-être par manque d’information syndicale claire. Mais tous les éléments de négociation ne peuvent être évoqués avant la signature officielle qui pourrait intervenir dans les prochains jours… si toutefois la direction revoit ses positions cet après-midi ou au plus tard vendredi 1er juin.

Nous comprenons également la grogne des ouvriers et cadres techniques qui ne savent pas de quoi leur avenir sera fait.

Imaginer que la CGT est prête à tout pour décrocher des gros chèques est un épouvantail facile à agiter pour diviser les salariés entre eux. C’est l’emploi, la formation et l’accompagnement correct de chacun qui sont au cœur des négociations. Il est donc temps, pour tous, que la situation se règle et qu’un accord en adéquation avec les propositions syndicales soit trouvé et signé afin de ne pas pénaliser nos lecteurs, le cœur de notre journal, qui eux aussi sont en colère. C’est le sens de notre présence à toutes les réunions de négociation.

SNJ-CGT L’Alsace

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